CONCLUSION
Les Sukuk islamiques au Maroc sont en phase de lancement, et que le démarrage de
n’importe quel projet est très difficile nonobstant, les opérateurs de la finance participative
(l’Etat, les banques participatives, l’autorité marocaine des marchés de capitaux….etc.), sont
en train de faire ou de lancer une finance où il y a beaucoup d’ingéniosité, en l’occurrence,
l’Etat Marocain qui a voulu tester cet instrument de refinancement du déficit budgétaire, c’est
un grand pas en avance, mais si l’écosystème de la finance participative sera complété à
travers toute la panoplie des produits de cette finance alternative, les certificats des Sukuk
vont apporter un souffle fort au financement de l’économie à travers ses différents produits et
qui peuvent être écoulés soit sur le marché primaire ou secondaire, dans la mesure où ils vont
générer des cash pour les banques participatives, ou pour les entreprises et du coup on
financera des projets pour les prometteurs ayant une sensibilité à cette finance, alors ils
peuvent avoir un impact directe sur le développement de l’investissement au Maroc sans
recourir à l’emprunt obligataire. On ajoute à ceci qu’afin de mieux réussir cet instrument de
refinancement sur le marché des capitaux plusieurs facteurs peuvent être réunis,
premièrement, une conviction de la part de tous les intervenants à l’égard de ce produit et
pour répondre aux attentes de tous les acteurs économiques. Deuxièmement, est que cet
instrument d’une manière générale a un caractère éthique répondant aux investisseurs ayant la
fibre éthique, conformément à leurs propres valeurs indépendamment de la religion dans le
monde entier que ce soit de confession musulmane ou non musulmane. Troisièmement,
sachant que la tendance actuelle aille vers un développement durable, écologique voir même
la finance verte, nous devons mettre en exergue qu’il y a des points communs entre ces
concepts et les Sukuk islamiques (les Sukuk verts). Quatrièmement, cet instrument de
refinancement joue un rôle crucial pour pallier le déséquilibre qui existe sur des marchés où il
y a un excédent de liquidité surtout dans les pays du golfe, ce qui constitue des fonds pour
financer les grands projets d’investissement. A propos du Maroc, il est beaucoup plus
profitable d’adopter cette démarche d’émission des Sukuk pour collecter des fonds de la part
des pays du golfe où ils ont un excédent de liquidité, afin de les investir soit au Maroc soit en
Afrique, c’était l’un des objectifs derrière l’émission des Sukuk, c’est vrai que le Maroc est un
pays musulman, mais il peut investir en Afrique ou dans des pays africains non musulmans.
Cela va permettre de créer une connexion entre le marché excédentaire et le marché où il y a
un besoin de liquidité.
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