L'intelligence artificielle n'existe pas



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L’intelligence artificielle n’existe pas ( PDFDrive )

spin-off
, c’est-à-dire de financer une start-
up indépendante, pour commercialiser cette technologie. Son nom était Siri.
Avec l’avènement des smartphones la même année, avoir un assistant vocal
pour palier la pauvreté de leurs interfaces paraissait très logique. Siri a
d’abord sorti son assistant sur Android, puis sur iOS au début de l’année
2010. Apple avait commencé à observer sérieusement le domaine en 2009,
parce qu’ils n’avaient pas de capacités en interne pour développer quelque
chose de ce type. Deux mois après la sortie de Siri sur iOS, Steve Jobs a
proposé de racheter la compagnie au SRI et à ses autres investisseurs, et
l’offre a été acceptée. C’est après cette acquisition qu’Adam m’a demandé de
le rejoindre chez Apple pour bénéficier de l’expérience que j’avais acquise
chez HP en y déployant un produit à grande échelle et achever la vision que
nous avions eu près de 15 ans plus tôt. Jobs était déjà très malade à ce
moment-là. Le temps de faire une transition correcte d’HP et de négocier mon
arrivée chez Apple, Jobs était mort. J’ai tout de suite compris que développer
Siri allait être compliqué, parce que c’est Jobs qui avait porté le projet en


interne et qu’il était le seul à avoir la vision de ce que ça pouvait apporter à
Apple. J’avais beaucoup hésité à quitter HP, non seulement parce que je m’y
amusais, mais parce que je n’avais jamais vraiment aimé la compagnie Apple.
Comme je l’ai déjà raconté, cette entreprise, bien qu’historiquement née ici,
ne faisait pas vraiment partie de la Silicon Valley. Elle n’en avait pas l’esprit.
Elle était connue pour ne jamais rien partager, et surtout pour une certaine
arrogance envers les utilisateurs de ses produits, qui demeure encore
aujourd’hui : Apple sait mieux que vous ce qui est bon pour vous. Même si on
doit lui reconnaître d’immenses succès, cette arrogance aurait pu être quelque
peu atténuée par un certain nombre d’échecs cuisants, mais elle ne semblait
en rien entamée. Et Steve Jobs, en tant que fondateur, en était l’incarnation.
Pour la petite histoire, j’avais rencontré Steve Jobs pour la première fois en
2003, pour lui présenter un des produits développé par Orb. Pour les raisons
que j’évoquais à l’instant, il était connu dans la Silicon Valley pour être
difficile, très égotique et cassant. Mais nous avons tout de même tenté notre
chance. Apple ne faisait pratiquement que des ordinateurs à l’époque et
commençait juste à s’intéresser au média avec l’iPod. Nous pensions donc
pouvoir leur apporter quelque chose dans ce domaine. Nous étions en avance
pour avoir le temps d’installer notre démo, qui était assez technique. Steve
Jobs est arrivé avec Philip Schiller et Avie Tenevian, respectivement vice-
président du marketing et CTO
au bout d’un quart d’heure à peine, Steve Jobs s’est levé, en nous disant
texto : « C’est de la merde » et il est parti. Schiller et Tenevian étaient un peu
gênés, ils ont essayé d’arrondir les angles en nous disant que ce n’était pas
grave, qu’il était comme ça, ils ont fait semblant d’être intéressés quelques
minutes pendant que nous remballions nos affaires et c’était fini. Steve Jobs
était certainement un génie du marketing, mais il était connu pour être infect,
avec ses salariés en particulier, et avec le reste de l’humanité en général. Je
peux le confirmer !
Mais je suis quand même allé chez Apple, surtout pour retravailler avec
Adam. On avait une mission très claire, il fallait que Siri fonctionne
correctement sur l’iPhone 4S qui venait de sortir.
Pendant ses années start-up, de 2007 à 2010, Siri n’avait accumulé
qu’environ 150 000 utilisateurs. Après avoir été initialement développée pour
les PC, c’était devenu une application qui fonctionnait sur smartphones. Mais
l’intégration avec les autres apps était difficile, aussi n’avait-elle jamais
décollée. Il a fallu un visionnaire comme Steve Jobs pour comprendre que la


technologie devait être intégrée à l’OS (
Operating System
, ou système
d’exploitation), pour faciliter ses relations avec toutes les autres applications.
Le premier challenge que nous avions à surmonter était de passer de 150 000
à 180 millions d’utilisateurs sur l’IPhone 4S. Il faut reconnaître qu’Apple
nous avait donné tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif. Ce
n’était certainement pas chose facile pour cette compagnie qui était habituée à
tout faire toute seule. Les acquisitions n’étaient pas légion : depuis les années
1980, il n’y avait eu qu’une trentaine d’acquisitions faites par Apple. Les
choses ont l’air de changer puisque depuis 2010 ce sont plus de soixante
compagnies qui ont été rachetées par Apple. La pomme deviendrait-elle
moins arrogante ?
En quelques mois, notre équipe est passée de 40 à 85 personnes. Nous
étions un groupe isolé, personne ne devait savoir ce qu’on faisait. Apple a
toujours adoré le secret, ce n’est pas une légende. Pendant une année
complète, nos équipes étaient cachées à l’intérieur même de l’entreprise. Les
employés de Siri avaient des accords de confidentialité encore plus drastiques
que les autres salariés d’Apple. Il y avait des 
war rooms
, chacune avec des
badges spéciaux, et aucun signe extérieur ne donnait d’indices sur ce qu’il s’y
passait. Cet isolement avait du bon, car ça nous donnait le contrôle sur tous
les aspects de Siri, de l’interface utilisateur jusqu’aux serveurs. Personne dans
l’équipe dirigeante ne comprenait vraiment la complexité de Siri et que la
reconnaissance de la parole nécessitait des calculs importants, qui devaient
être effectués par des serveurs dans le cloud. Il y avait en gros cinq divisions
technologiques chez Apple : la division Hardware qui s’occupait de
l’électronique pour toutes les lignes de produits (dirigée par Dan Riccio) ; la
division Design qui s’occupait de l’expérience utilisateur et du design
industriel (dirigée par Jony Ive) ; la division Serveurs qui s’occupait du
iCloud et d’iTunes (dirigée par Eddie Cue) ; la division MacOS en charge de
tous les logiciels pour les Mac (dirigée par Craig Federighi) et la division
iOS, son pendant pour les iPhone et autres iPad (dirigée par Scott Forstall). À
mon humble opinion, de par sa forte composante cloud, Siri aurait dû faire
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