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Dans la période post-byzantine (après le XIVème) les traditions byzantines ont continué d’exister.
Elles étaient exprimées principalement dans la conservation de l’iconographie de l’art en Byzance (V
- XIVème siècles). Entre le XVI et XVIIIème siècles devient plus évident l’art d’Europe occidentale.
Dans l’art des anciennes villes de la Biélorussie, comme dans la culture de l’Empire byzantin,
et malgré une culture chrétienne prédominante, il y eut une culture laïque, exprimé
surtout dans les
arts appliqués (verre, polyptyque, des produits métalliques, toreutique, poterie, tissage, cuir, etc.).
Surtout, il est nécessaire de noter la complexité de la création de l’iconographie, avec la compo-
sition des sujets chrétiens, où un rôle important est joué par la forme, le rythme, la couleur (y
compris
l’or, l’argent), les silhouettes, le texte, les symboles et les emblèmes. Il semblerait que ces traditions ont
dû quitter l’art de la Biélorussie du XX siècle. Mais si nous jetons un coup d’œil étroit à l’art graphique
de l’agitation de la RSSB (République Socialiste Soviétique de Biélorussie) (1919 -. 1991), nous consta-
tons que la période de l’iconoclasme, qui caractérise l’idéologie de cette époque, n’a pas pu détruire les
approches de base et les traditions artistiques de la culture byzantine. Il convient notamment de souli-
gner que la Révolution, qui est devenue la restructuration idéologique, a exigé des artistes le recherche
de nouveaux moyens artistiques, qui devaient exprimer des concepts tels que la Révolution, Liberté,
Égalité, Fraternité, le Communisme. Cela a conduit à la création de nouvelles allégories,
de nouveaux
symboles et attributs (faucille, marteau, enclume, bouclier, chaîne, locomotive, étoile à cinq branches).
Si à l’époque byzantine et post-byzantine le développement et la formation de l’art chrétien étaient
prédominant, à l’époque de RSSB ils sont en stagnation par rapport à l’art laïque.
L’art de l’agitation s’oriente de plus en plus politiquement, Ceci est exprimé principalement
dans l’art graphique –
les affiches, les enveloppes, les tracts, les timbres, les cartes postales. Ce type
de beaux d’art touche des millions de gens de par ses nouveaux supports distribués massivement,
ce qui indique l’ampleur et le pathos de la lutte révolutionnaire. Tous les types d’art commencent à
posséder le caractère agitateur.
En effet, celui-ci touche la peinture monumental et la peinture de
chevalet, la sculpture, l’art graphique, les arts appliques(en particulier porcelaine).
L’art graphique de l’agitation se forme et se développe grâce aux traditions de la peinture de
l’icône byzantine, russe et biélorusse, vers lesquels les artistes se sont tournés.
Ces traditions ont
été détournées pour s’ancrer dans la mentalité du peuple à travers les gravures populaires, la satire,
les caricatures et les farces populaires dans les spectacles de marionnettes pendant le Carnaval. La
technologie de pochoir emprunté remonte aux copies des dessins de l’icône dans l’iconographie.
Il en est de même pour la concision et la rigueur de la composition, la luminosité et l’éclat de la
couleur, la relation de l’image avec leurs textes d’accompagnement – tout ça
aussi remonte aux
traditions de la peinture de l’icône.
L’affiche révolutionnaire est devenue l’icône du XX
e
siècle. L’affiche comme l’iconographie ont
un contrôle strict sur le sujet, le thème (type iconographique), le texte. La censure chrétienne et
laïque est strictement suivie de laprécision et la compétence politique des images. Surtout, il convient
de noter que dans les œuvres d’autres formes d’art, comme la peinture de chevalet, pour créer les
images généralisante, synthétiques, psychologiquement saturées les artistes du XX
e
siècle se tournent
vers les symboles chrétiens éternels. Cela est évident dans les œuvres de M.A. Savitsky-»Partisan
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Madonna» et»Madonna de Minsk «, dans lesquels il y a la force d’expression
comme dans les affiche,
l’intégralité de la composition, l’allégorie et le symbolisme, la beauté du rythme linéaire.
Les traditions post- byzantines ont prospéré avec une vigueur renouvelée dans la période post-
soviétique (1991-2016), quand l’Église est devenue l’un des clients les plus importants et actifs pour
faire les ensembles chrétiens, les iconostases, les dispositifs liturgiques, les vêtements pour le service
dans l’église.
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