International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Mickael Bourbeau
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris, France; 
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Manuel II Paléologue en occident (1399-1402) : 
la perspective de l’échec confrontée aux sources
En 1399, l’empereur Manuel II Paléologue entreprend son célèbre voyage en Occident. Pendant 
plus de deux ans, le souverain byzantin parcourt le monde latin, séjournant longuement en France 
et en Angleterre. Ce moment fort de la diplomatie tardo-byzantine a suscité l’intérêt des historiens 
depuis le XIXème siècle. Malgré les avancées dans la recherche et dans l’édition de source, l’historiog-
raphie actuelle maintient la même perception de l’entreprise depuis les cent dernières années. Tout 
en reconnaissant sa notabilité, le voyage y est présenté en tant qu’échec. Pourtant, ce jugement ne 
semble pas reposer sur une identification préalable des objectifs réels du projet. Il est possible de se 
questionner si cette perspective émane des attentes des historiens plutôt que des attentes des acteurs 
médiévaux. Un retour aux témoignages de l’époque s’avère nécessaire pour comprendre la perception 
et la représentation de l’évènement dans les sources. Une mesure acceptable des enjeux et de la portée 
de la mission diplomatique impériale n’est possible qu’à travers un tel exercice.
Cette communication traitera du sujet en deux étapes. D’abord, les différentes perspectives 
adoptées par les sources, tant les byzantines que les occidentales, seront présentées. Il sera ainsi 
possible de dégager les désaccords et les faiblesses existant dans les témoignages. Ensuite, différents 
objectifs possibles de l’entreprise seront identifiés. Il sera alors possible de mesurer la capacité de la 
mission à répondre à ceux-ci.
En fonction d’une telle approche, il sera possible de nuancer la perception actuelle de l’échec 
et considérer le déplacement de l’empereur en tant que manifestation de l’état social et politique de 
son territoire à l’aube du XVème siècle. Malgré les conjonctures passionnantes et les liens causaux 
qu’il peut être tentant de dégager des derniers évènements de l’Empire byzantin, il ne suffit pas de 
simplement y constater l’histoire d’un déclin et d’une chute. Libérée des jugements hâtifs, l’entreprise 
diplomatique apparaîtra alors comme une réponse pertinente et adaptée aux difficultés auxquelles 
était confrontée Constantinople.