Bojana Krsmanović
–
Ljubomir Milanović
,
Visual Representations of Patriarch Ignatios of Constantinople
Аlex Rodriguez-Suarez
,
The Archangel Gabriel: Patron Saint of the Macedonian Dynasty?
Anna Zakharova
,
Identification of Individual Images of Saints in the 11
th
Century Wall Paintings of St Sophia in
Kiev
Tatjana Starodubcev
,
From Martyrs to Anargyroi. Saints Photios and Aniketos in the Eastern Orthodox Medieval
Painting
Ourania Perdiki
,
L’iconographie des saints locaux de Chypre (X
e
– XV
e
siècles)
Piotr Ł. Grotowski
,
A Shepherd’s Crook and a Stone Cut Out without Hands:
The Changing Character of Attributes in the Iconography of Byzantine Saints
Jelena Matić
,
L’enseignement des Pères de l’Église
Yulia Buzykina
,
Unusual Iconography of the Holy Five of Sebasteia in the Wall Paintings of Archangel Michael
Cathedral of Moscow Kremlin. Towards the Problem of Warrior Saints in the Byzantine Tradition
559
Dimitra Mastoraki
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Paris, France;
dimitramastoraki@yahoo.fr
L’image de Judas : évolution et immuabilité
Judas l’Iscariote était selon le synoptique membre du groupe original de disciples encadrant
Jésus dès le début de son prêche. Nous ne connaissons de lui que des faits de sa vie adulte et
notamment son rôle décisif dans l’histoire de la Passion. C’est en tant que félon que l’iconographie
byzantine et post-byzantine s’intéresse surtout à lui. Il apparaît essentiellement dans des scènes liées
au cycle de la Passion, mais aussi dans certaines représentations concernant la Communion des
Apôtres et le Jugement dernier. Son Contrat avec les juifs, son Repentir et son Suicide sont les seuls
épisodes de sa vie privée qui trouvent occasionnellement issue dans l’art.
Dans le cadre de cette communication il serait intéressant d’examiner les mutations de son
iconographie en fonction des lieux et des époques. Quelle est l’évolution de ses images? Cette
évolution se fait-elle de manière homogène dans la sphère d’influence artistique byzantine et post-
byzantine? Une approche de son iconographie en tant que série d’images immuables et figées quels
que soient les lieux et les dates méconnaitrait un certain nombre de ses représentations qui dévient
de la neutralité des schémas traditionnels pour offrir des créations singulières. Cependant c’est
surtout la peinture tardo-byzantine et post-byzantine précoce (XV
e
siècle) des régions centrales des
Balkans et de la Grèce du Nord ainsi que celle des artistes de «l’école» de la Grèce du Nord-Ouest au
XVI
e
siècle et de leurs successeurs dans les siècles suivants qui font preuve d’un intérêt accru pour
sa figure ainsi que pour les procédés de sa stigmatisation.
Nous allons chercher les représentations concernées par cette optique et les différentes
solutions iconographiques par lesquelles s’exprime cette attention particulière portée sur le
personnage de l’Iscariote. Dans une dernière étape il serait aussi légitime de supputer les différents
facteurs, théologiques, liturgiques ou stylistiques qui conditionnent éventuellement ces choix
iconographiques.
La conclusion pourrait être que la question de l’évolution de l’iconographie de l’Iscariote
se révèle plus complexe, et tout comme un organisme vivant, échappe à son inscription dans un
développement strictement linéaire voire sclérosé dans le temps et dans l’espace.
560
Do'stlaringiz bilan baham: |