Sysse G. Engberg
Copenhagen, Denmark;
sysse.engberg@youmail.dk
Emperor Leo V, His Choir Master, and the Byzantine Old Testament Lectionary
A glimpse into the iconoclast conflict is to be had in an unexpected place, namely the Byzantine
Old Testament lectionary called Prophetologion, or Parimejnik.
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Jacques Beauseroy
Université Paris Sorbonne, Paris, France;
jacques.beauseroy@gmail.com
État, Église et monastères au XI
e
siècle : l’exemple des Kampsai
Le monastère des Kampsai est un établissement mentionné dans deux sources importantes
du XI
e
siècle : la Peira et la Vie de Lazare le Galésiote. Les monastères semblent poursuivre au
début de ce siècle le mouvement d’accroissement de leurs biens mais cette tendance générale liée
à l’essor économique de cette époque ne doit pas dissimuler la fragilité constante de l’immense
majorité des fondations byzantines. Certains établissements suffisamment riches attirent l’appétit
de laïcs ou d’institutions ecclésiastiques tandis que d’autres ne survivent pas à leur fondateur ou
aux successeurs de celui-ci. L’exemple des Kampsai semble s’inscrire dans cette logique entre un
moment de fragilité mentionné dans la Peira et la richesse de la fondation du Galèsion à laquelle fut
sans doute liée ce monastère.
La Peira, célèbre compilation de jurisprudence, est une source capitale pour la connaissance
de la société byzantine du début du XI
e
siècle. Elle rend compte des décisions du célèbre juriste
Eustathe Rhomaios dont la carrière s’étend du règne de Basile II à celui de Michel IV. La plupart
d’entre elles ont été prises au sein du tribunal de l’Hippodrome, la plus haute instance judiciaire de
l’époque à laquelle participe parfois l’empereur lui-même. Malgré l’origine laïque de ses décisions,
plusieurs affaires font apparaître des institutions ecclésiastiques impliquées dans des conflits de
propriété ou en lien avec l’État. La métropole d’Éphèse apparaît à deux reprises (XXXVI, 24 et LVIII,
5) pour un procès à propos de la propriété du monastère des Kampsai (ἡ μονὴ τῶν καμψῶν) et la
conséquence naturelle de ce droit de propriété, le paiement de l’impôt foncier. Ce procès, résumé de
manière lapidaire dans deux paragraphes de quelques lignes, pose des problèmes d’interprétation
mais ajoute un exemple concernant les relations entre un monastère, l’État et le pouvoir épiscopal
au début du XI
e
siècle.
La réapparition d’un établissement du même nom dans la Vie de Lazare le Galésiote (ch. 221)
dans une région également dépendante de la métropole d’Éphèse nous permet d’avoir un court
aperçu sur ce qui est probablement le même établissement. Or, cette Vie nous laisse la trace de
rapports complexes mettant en relation des acteurs identiques à ceux des procès de la Peira. Ces
deux sources nous permettent d’observer une situation à plus d’une décennie d’intervalle : aucun
procès de la Peira n’est postérieur à 1041, avec un très grand nombre jugés sous le règne de Romain
III Argyre (1028-1034), et l’événement mentionnant les Kampsai dans la Vie de Lazare se déroule à
la toute fin de la vie du saint, mort en 1053 sous le règne de Constantin Monomaque.
Cette communication a pour conséquent deux objectifs : le premier est de proposer une
hypothèse permettant d’expliquer l’attitude de la métropole qui refuse d’être propriétaire d’un
monastère alors que la Vie nous la montre plus ambitieuse concernant les biens monastiques ; le
second est de tenter d’échafauder une tentative d’explication permettant d’identifier ce qui a fait d’un
monastère en mauvais état, fait attesté par le refus de la métropole de s’en emparer, un établissement
proche d’une fondation dynamique, recherchant la protection impériale.
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