Métonymie
D’origine grecque le mot signifie changement de nom. Elle est fondé sur des rapports plus réels, plus concrets, par exemple sur les rapports du contenant et du contenu, du tout et de la partie, de la matière et de l’objet fabriqué.
La synecdoque (grec-compréhension) prend la partie pour le tout ou le tout pour la partie. On désigne l’objet, l’être par une de ses qualités plus ou moins notable: un bon fusil, une fine lame, une bonne fourchette (gourmand), les robes noires (le clergé), les pantalons rouges (soldats français). On appelle les militaires sabre, fusil, baïonnette, les musiciens – violon, premier violon, flûte; les acteurs – m’as-tu-vu; les Italiens – Macaronis (nourriture préférée).
La synecdoque prend encore le singulier pour le pluriel ou le pluriel pour le singulier: l’homme pour l’être humain, le nom propre pour le nom commun: tartuffe, harpagon, crésus, gavroche.
La métonymie peut prendre: le contenant pour le contenu ou inversement: toute l’université a pris part à la manifestation (professeurs et étudiants). Le parterre et les loges applaudissaient (les spectateurs). Prendre une assiette de soupe (contenu). La matière pour le produit: un verre de thé, le fer à repasser. Le lieu pour le produit: cachemire, perse, camembert, roquefort, bourgogne, champagne. Les noms d’inventeur, d’écrivains passent à leurs oeuvres, mansarde, guillotine, tilbury. J’ai lu tout Hugo, il joue du Chopin. Les onomatopées secréeent souvent par la voie métonymique. Le cri poussé par un animal sert à nommer l’animal, l’instrument: coucou, chouette, crin-crin, frou-frou (robe).
Euphémisme
Il provient de deux mots gtrecs: eu-bien et phémi-je parle et signifie adoucissement de sens. On s’en sert pour cacher le vrai sens du mot. C’est un procédé sémantique très ancien. On y retrouve des échos des tabous-interdictions de prononcer un mot de peur d’appeler le malheur sur soi. (Superstition, politesse, décence). L’ours – grand frère. Jurons présentent les formes défigurées du mot Dieu. Morbleu (je jure par la mort de Dieu), ventre bleu (ventre de Dieu), nom de nom, nom de pipe (au lieu de nom de Dieu). Mourir – trépasser, passer au delà, s’endormir, s’endormir du dernier sommeil, rendre l’âme, quitter le monde, fermer les yeux. L’argot connaît beaucoup d’euphémismes: tuer – refroidir, apaiser – expédier, fuir avec les objets volés – sauver la caisse.
La litote est un cas particulier des euphémismes, on l’emploie pour cacher les défauts des hommes. Un homme ivre – dans les vignes du seigneur, illuminé, dans les brouillards. Pour ne pas dire qu’il est sot on dit il n’a pas inventé la poudre, le fil à couper le beurre, il n’est pas un grand clerc. Un homme pauvre – à sec, loge le diable dans sa bourse, tire le diable par la queue.
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