Document 6
Notes sur les inondations de l’Ill
1277 – On vint en bateau par les champs depuis Ostheim jusqu’à Colmar.
1289 – Vers l’Epiphanie, l’Ill inondait Herckheim et d’autres villages voisins.
Annales et chronique des dominicains de Colmar.
« Les inondations fréquentes ne permettent même pas à la pratique d’avoir accès au moulin et au prêtre curé de la paroisse… d’administrer le viatique, ni d’enterrer les morts suivant l’usage de l’église ».
Curé de Sermersheim 1781.
En 1750 les bans de Andolsheim, Fortschwihr, Bischwihr, Riedwihr, Wickerschwihr, Holtzwihr furent ravagés, l’Ill menaça même de changer de lit à Sundhoffen.
En 1752, il se produisit entre Andolsheim et Sundhoffen une brêche de 91 toises, dans la digue principale, par suite de la violence des eaux.
En 1760, l’Ill inonda Horbourg à plusieurs reprises ; quantité d’habitants durent se réfugier dans le haut de leur maison ; le 17 mars on ne communiquait avec Colmar qu’en bateaux.
En 1784, la digue qui défendait Horbourg fut détruite sur une longueur de 528 pieds, et le village (…) risqua d’être emporté.
Hoffmann. L’Alsace au XVIIIème siècle, p.177-178.
« Lundi dernier (le 12 décembre 1836) les habitants de la partie basse de notre ville ont craint un moment de voir se renouveler l’inondation de 1831. Le débordement de l’Ill ayant rempli tous nos canaux, nous avons vu en 2 ou 3 heures l’eau s’élever à une hauteur considérable et menacer d’envahir les maisons qui avoisinent ces canaux… Les campagnes avoisinantes sont submergées et les communications ont été pour un instant interrompues sur la route de Mulhouse à Colmar ».
L’Industriel Alsacien – 17/12/1836
« Une pluie de 48 heures, jointe au radoucissement de la température, a provoqué, lundi 27 février 1860, une fonte subite des neiges amoncelées en quantités considérables, sur les hauteurs du Sundgau et la partie du Jura suisse qui nous avoisine.
L’Ill grossie outre mesure a bientôt débordé sur plusieurs points de son parcours. Aux environs d’Altkirch, entre autres, elle est devenue un torrent impétueux, enlevant digues et ponts, charriant des poutres et des débris de bâtisses, s’étendant dans la plaine entre Tagolsheim et Illfurth et roulant par flots jaunis jusqu’à Mulhouse qu’elle submergeait en partie (…).
A quatre heures avis était donné, aux établissements industriels et aux écoles, de la crue subite des eaux et en effet, nos ruisseaux et le canal de déversement, construit il y a quelques années pour préserver la ville des inondations, avaient atteint en quelques minutes la plus grande hauteur de leurs eaux.
A cinq heures les Stadtbaechlein débordaient et la ville basse (…) était littéralement envahie. L’inondation s’est étendue jusqu’à la rue du Sauvage, à la hauteur de la place des Victoires.
Le Nouveau Quartier a été préservé grâce aux mesures prises par l’administration des ponts et chaussées, qui avaient ordonné l’ouverture des écluses du canal du Rhône au Rhin. Un danger sérieux a existé durant quelque temps à la Porte Haute, au point de jonction des deux Cités, traversées par le canal de déversement. Le pont de bois qui relie les Cités a été en partie enlevé par la violence du courant (…).
L’Industriel Alsacien – 1/3/1860.
« L’Ill, après son débordement, envahissait toute la plaine de Didenheim à Brunstatt et les abords de la ville. Le ban de l’Ill a été emporté en partie par le courant ; toutefois, la circulation sur la ligne de chemin de fer n’a pas été interrompue ».
L’Express – 24/10/1896
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