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UE/TURQUIE


Entrée de la Turquie dans l'UE : ceux qui sont pour, ceux qui sont contre

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EMONDE.FR | 10.04.09 | 11h12 • Mis à jour le 10.04.09 | 11h57

"J'ai toujours été opposé à cette entrée [de la Turquie dans l'Union européenne] et je le reste", a déclaré dimanche Nicolas Sarkozy, après que Barack Obama s'est déclaré favorable à une adhésion d'Ankara. Le député européen socialiste Vincent Peillon a jugé "irresponsable (...) de décréter a priori qu'on ne veut pas faire entrer la Turquie dans l'Union européenne" ; à la droite de la droite, on reprochait au chef de l'Etat de ne pas avoir concrétisé ses convictions – de nouveaux chapitres d'adhésion de la Turquie à l'UE ont en effet été ouverts lorsque Paris présidait l'UE, et la Constitution française remaniée permet d'éviter un référendum sur un élargissement de l'UE si le Parlement l'approuve à la majorité des trois cinquièmes.

Mais à deux mois des élections européennes, de nombreux mouvements n'ont pas abordé le sujet dans leurs programmes ou orientations – alors que l'accord du Parlement de Strasbourg est nécessaire à tout élargissement. Il a donc parfois fallu les solliciter pour ce tour d'horizon.

CEUX QUI SONT CONTRE L'ADHÉSION

L'UMP, qui n'a pas encore rendu public son programme électoral, s'est félicitée que "le chef de l'Etat respecte ses engagements" ; Jean-François Copé assure que le groupe UMP à l'Assemblée est "archimajoritairement contre". Michel Barnier, longtemps partisan de l'adhésion, a expliqué au Figaro avoir changé d'avis, et prôner un "partenariat privilégié".

Pour le MoDem, dernier à nous préciser sa position, "il est primordial de fixer des frontières car l'Union ne peut que perdre en force ce qu'elle gagnerait en étendue. En revanche, nous défendons, bien sûr, l'idée de proposer à nos voisins proches (Turquie, Ukraine, ...), dont l'adhésion ne peut être acceptée car elle rendrait la construction de l'Union politique, sociale et démocratique que nous appelons de nos vœux impossible, un véritable et grand statut de partenariat privilégié, pouvant même éventuellement déboucher sur des liens de type confédéral".

Debout la République, du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, prévoit dans son programme de "rompre les négociations d'adhésion de la Turquie avec l'UE". Philippe de Villiers, qui conduit avec Frédéric Nihous les listes Libertas, met en avant sur son site son hostilité à l'entrée de la Turquie dans l'UE, et entend prouver celle du fondateur du mouvement Libertas, l'Irlandais Declan Ganley. Mais l'UMP comme Nicolas Dupont-Aignan ont réaffirmé que celui-ci a précédemment exprimé des positions favorables à un tel élargissement. Au Front national, opposé de longue date à l'entrée de la Turquie dans l'UE, Jean-Marie Le Pen et les autres têtes de listes ont dénoncé le "mensonge" de Nicolas Sarkozy sur le sujet, tandis que le Parti de la France, fondé par l'ex-FN Carl Lang, a fait de son refus de la Turquie le thème d'un tract.

CEUX QUI SONT PLUTÔT FAVORABLES À L'ADHÉSION

Le PS a adopté le manifeste du Parti socialiste européen, qui déclare, page 25 : "Nous sommes en faveur d'un processus ouvert de négociations avec la Turquie dans une perspective d'adhésion à l'Union européenne, sur la base de critères clairs". La prudence semble de mise. Martine Aubry s'est déclarée "favorable à ce que l'on poursuive le chemin de la Turquie vers l'Europe, même s'il est loin d'être encore terminé". Dans l'entourage de Laurent Fabius, qui avait exprimé ses réserves sur l'adhésion, en 2005 et 2006, on se dit "sur la même ligne" que la première secrétaire. Mais on refuse de "tomber dans le piège de l'Elysée, alors que la priorité, pour les électeurs, c'est les réponses européennes à la crise, et non les discussions avec la Turquie qui prendront des années".

A Europe écologie, qui associe les Verts à d'autres mouvements, on résume ainsi la position commune, là encore absente du programme : un "soutien de principe aux négociations et à l'adhésion, à terme, de la Turquie, sachant que dans 10 ou 15 ans, ce ne sera plus le même pays, et qu'elle devra remplir des conditions politiques indispensables, telles que la reconnaissance de Chypre, des droits des minorités, notamment kurdes, et la question mémorielle – le génocide arménien".

Le Front de gauche, qui rassemble le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, ne mentionne pas la Turquie dans son projet. L'argumentaire de campagne du PCF indique que ce parti est "plutôt favorable à l'entrée de la Turquie dans l’UE", sous plusieurs conditions, tandis que le PG renvoie au texte adopté lors du congrès fondateur, qui demande l'"arrêt du processus d'élargissement tant que les institutions n'auront pas été démocratisées et que les droits sociaux n'auront pas été garantis" (p. 13), ce qui "n'est pas dirigé contre la Turquie". Au Nouveau Parti anticapitaliste, un porte-parole indique que "c'est au peuple turc de décider, nous ne sommes pas contre l'adhésion en soi". Mais le NPA la soumet aussi à la reconnaissance du génocide arménien, aux droits des minorités et à la question des prisonniers politiques. A Lutte ouvrière, qui n'en parle pas dans ses "axes de campagne", "nous sommes absolument pour l'entrée de la Turquie dans l'UE, même si le gouvernement turc n'est pas irréprochable. Nous considérons que cela peut être un pas vers une amélioration des conditions sociales des travailleurs turcs, sur la base des acquis des pays de l'UE", précise Michel Rodinson, directeur du journal Lutte ouvrière.

Claire Ané



http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/04/10/entree-de-la-turquie-dans-l-ue-ceux-qui-sont-pour-ceux-qui-sont-contre_1178085_1168667.html
Entre Sarkozy et Obama, la frontière turque

PAR ÉRIC ZEMMOUR


10/04/2009 | Mise à jour : 15:11 |

On a enfin compris pourquoi la première lettre envoyée par Barack Obama à destination de la France fut pour... Jacques Chirac. Ce n'était pas une erreur de la poste ni un pied de nez à Sarkozy. C'était pour la Turquie. Dans son discours de Prague, dimanche dernier, Obama a en effet repris au mot près l'argumentaire de l'ancien président français en faveur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Pont entre l'Occident et l'Islam, la Turquie dans l'Europe, ce serait la fin assurée du choc des civilisations. Disent-ils. Sarkozy reste insensible à cette idée. Il l'a redit. Mais pas devant le président américain, à qui il a parlé... de réchauffement clima tique.

Les Américains, de Bush à Obama, n'ont pas changé d'avis : l'entrée de la Turquie dans l'Europe ferait coïncider les frontières de l'UE avec celles de l'Otan. Défense européenne, soldats américains, grand marché transtlantique, c'est tout comme pour eux. Et pour les Anglais et les pays de l'Europe centrale. Et pour l'Italie aussi, et l'Espagne et les Nordiques. En ramenant la France dans les struc tures intégrées de l'Otan sans rien obtenir sur la défense européenne, le président Sarkozy a donné des gages à « la famille occidentale ».

Il peut légitimement arguer que son retour ne signifie pas soumission. Qu'il repoussera l'entrée de la Turquie dans l'Union, avec l'aide des Allemands, comme les deux pays ont déjà bloqué l'élargissement de l'Otan à l'Ukraine et la Géorgie. Allié fidèle, mais debout. Mais Obama n'est pas Bush : la puérile et irraisonnée « obamania » des opinions et médias européens joue contre toute velléité d'indépendance. Au sommet de Prague, les chefs d'Etat européens avaient l'air de petits garçons avides de plaire au père prodigue de retour. Combien de temps Sarkozy pourra-t-il résister à l'amicale pression de toute la « famille » ?



http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/04/10/01006-20090410ARTFIG00532--entre-sarkozy-et-obama-la-frontiere-turque-.php


La "méthode" d'Ankara pour adhérer à l'UE crée le malaise à Bruxelles

LE MONDE | 10.04.09 | 15h03 • Mis à jour le 10.04.09 | 15h03

BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN

Forte du récent soutien apporté par Barack Obama et de la négociation qu'elle croit avoir gagnée à propos de la nomination du nouveau secrétaire général de l'OTAN, la Turquie accentue sa pression sur l'Union européenne (UE).

A Bruxelles, les bruits répandus par la diplomatie d'Ankara, selon laquelle les Vingt-Sept afficheraient plus de "souplesse" lors des discussions sur l'adhésion turque, suscitent malaise et crispations. En écho, le président Abdullah Gül a invité les Européens, jeudi 9 avril, à taire leurs critiques "dangereuses" à l'égard de la politique étrangère de son pays, sous peine, a-t-il expliqué au Financial Times, d'affaiblir la nécessaire coopération sur quelques-unes des "menaces les plus importantes pesant sur la sécurité occidentale".

L'intense négociation qui a eu lieu les 3 et 4 avril afin d'aboutir à la levée du veto turc à la nomination du Danois Anders Fogh Rasmussen, lors du sommet de l'Alliance atlantique à Strasbourg et à Kehl, a débouché sur des résultats positifs pour Ankara. La médiation du président américain dans la querelle entre Ankara et les pays européens qui soutenaient M. Rasmussen - vilipendé dans les pays musulmans pour son soutien, lorsqu'il était premier ministre, aux auteurs de caricatures de Mahomet - devrait permettre la nomination d'un Turc au poste de secrétaire général adjoint. Il serait notamment chargé des relations avec le monde musulman. Par ailleurs, des officiers turcs accéderaient à des postes importants dans le commandement militaire de l'OTAN.

Dans la foulée, Ankara a évoqué son entrée dans l'Agence européenne de défense, et l'idée que l'UE - y compris la France et l'Allemagne, adversaires d'une adhésion à part entière de la Turquie à l'UE - aurait accepté de faciliter les négociations engagées en 2005. Deux "chapitres" supplémentaires, concernant la fiscalité et la politique sociale, pourraient être ouverts avant la fin de la présidence tchèque.

"RIEN N'EST DÉCIDÉ"

A Bruxelles, ces propos ont engendré la mauvaise humeur. "Rien n'est sûr, rien n'est décidé", affirme un diplomate néerlandais. "Une telle décision suppose un accord unanime des chefs d'Etat", souligne un porte-parole de la Commission. "L'OTAN est une chose, l'adhésion en est une autre", raille un ambassadeur auprès de l'UE.

Le dossier de l'adhésion comporte 33 chapitres de négociation au total. L'un d'entre eux a été refermé provisoirement, cinq sont officieusement bloqués - par la France et par Chypre -, huit autres sont gelés. Les adversaires déclarés de l'adhésion turque avaient espéré, en 2008, que la Cour constitutionnelle turque, appelée à se prononcer sur une procédure visant à l'interdiction de l'AKP, le parti islamiste au pouvoir, conclurait en ce sens. Cela leur aurait permis de forcer l'Union à interrompre le processus de négociation. Il a manqué la voix d'un juge pour prononcer la dissolution du parti du président Gül et du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Celui-ci a dès lors promis de s'engager en faveur d'un système laïc, et réclamé la poursuite des débats avec l'UE.

Au-delà de la polémique sur la nomination de M. Rasmussen, "c'est la méthode suivie par Ankara qui pose problème", souligne un diplomate bruxellois. S'incarnant en porte-parole des pays musulmans, ce qui a aussi fortement déplu, M. Erdogan a relancé les interrogations quant à la volonté réelle de son pays de respecter la liberté d'expression, l'une des exigences les plus fortes des négociateurs européens.

"Très choqué" par la pratique de la Turquie et son évolution vers ce qu'il a appelé "une religion plus renforcée, une laïcité moins affirmée", Bernard Kouchner a, quant à lui, saisi l'occasion pour affirmer, mardi 7 avril, qu'il n'était plus favorable, désormais, à l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Une manière de tenter de calmer le débat national : divers responsables (Philippe de Villiers, Jean-Marie Le Pen...) ont transformé la "question turque" en argument électoral, accusant Nicolas Sarkozy de ne pas avoir interrompu les négociations d'adhésion lors de la présidence française de l'Union. En Allemagne et aux Pays-Bas, le thème de l'entrée de la Turquie a également entraîné une mobilisation des courants les plus radicaux.

Jean-Pierre Stroobants


Article paru dans l'édition du 11.04.09.

http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/article/2009/04/10/la-methode-d-ankara-pour-adherer-a-l-ue-cree-le-malaise-a-bruxelles_1179161_1168667.html


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