GENOCIDE ARMENIEN
Mi-figue mi-raison « d’État »
j eudi9 avril 2009, par Stéphane/armenews
Sale temps dans les milieux « figues », et a contrario, beau temps dans les milieux « raisins », et inversement.
C’est vrai, le Président américain ne pouvait manifestement pas prononcer le fameux mot en terre turque sans s’attirer les foudres nationalistes et autres. Et pourtant... à en croire Associated Press, Devlet Bahceli, l’un des fondateur du parti nationaliste MHP, réagissant aux propos d’Obama, flirtant avec le mot génocide, à déclaré en substance, qu’il "ne peut tolérer que le Président Américain manque de courtoisie" au pays hôte.
Bien qu’il ne se dédise pas, les années passent et la Raison d’État demeure tandis que de la chaleur de son berceau natal, l’État d’Hawaï, comme pour le lui rappeler, signifie au Monde que l’indescriptible et imprescriptible massacre d’environ 1,5 Arméniens en 1915, sans compter les pogroms de 1894 et 1909, est bel et bien un Génocide.
Côté Levant, on ne commente pas vraiment les paroles de l’Aigle étoilé sur le violent passé des Loups au croissant. Même silence aux États Unis. Aucune « Une » de Mardi dernier ne fait état du voyage présidentiel en Turquie .
« Laissons place aux bonnes volontés dans la perspective d’un avenir meilleur au Sud Caucase et de l’entente entre voisins », avons-nous lu ici et là. C’est ça ! Asseyons-nous sur un sofa, un verre de Raki à la main, et devant un jeu de Tavlou (Backgammon), jouons à « qui perd gagne »...
À cela, certains commentent : « C’est déjà ça ! Les autres ne l’avaient pas dit. " Il " a évité le triomphalisme ultra nationaliste ».
Oh c’est vrai. On nous dit aussi « ce n’est qu’une question de temps ». Une question de temps !? Lundi, en échangeant quelques mots avec Mgr Norvan Zakarian à ce propos et concernant le drame du Djavakh, le Primat eut cette réponse sur le ton de l’ironie : « Tout ça finira avec la fin du monde... ».
Quoi qu’il en soit, le 24 Avril les Arméniens seront fixés sur l’emploi du mot et du courage de ses opinions du leader de la planète. Une lettre G qui fait si peur à certains « grands » de ce monde, subissant selon les circonstances géopolitiques, le chantage éhonté d’un acteur en mal de leadership, qu’ils se discréditent tout en bafouant les principes fondamentaux de la démocratie, des droits de l’homme et surtout de la dignité du légitime combat des peuples victimes de la barbarie génocidaire.
Force est de constater que le puissant mot fait trembler l’Aigle depuis des années, comme il fait trembler le [.il ] employé sur l’Internet. Où sont les Abraham Linclon et les Woodrow Wilson ?
Il n’en demeure pas moins, que le 24 Avril, les Arméniens, inclinés en la mémoire de leurs familles sauvagement exterminées, ne sauraient entendre une fois de plus le mot « tragédie » les concernant.
Jean Eckian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=50653
Une « Orgie de soupe turque aux os d’Arméniens »
v endredi10 avril 2009, par Stéphane/armenews
Pouvez-vous croire qu’ici même, en Californie du Sud, le gouvernement négationniste turc organise un soi-disant ‘Festival des cultures et de la cuisine anatoliennes’ ?
Cela vous choque-t-il d’apprendre qu’à côté du Ministère de la Culture et du Tourisme de Turquie, l’Organisation des Arméniens d’Istanbul est l’un des deux organisateurs ?
Au cours de ces dernières années, la Turquie a mené une campagne sur plusieurs fronts contre les Arméniens dans le seul but d’entraver la justice.
Alors que certaines de ces campagnes turques sont menées par les seuls négationnistes turcs, d’autres sont organisées avec la participation involontaire et naïve de victimes, les Arméniens.
La Turquie s’efforce depuis longtemps de faire croire à la communauté internationale qu’elle est sur la voie d’une paix durable avec sa voisine l’Arménie, en donnant faussement l’impression qu’elle est ‘sérieusement’ engagée dans un ‘dialogue avec les Arméniens’. Mais en réalité, ces prétendus ‘dialogues’ ne sont que des prétextes pour enrayer le travail parlementaire d’autres nations vers leur reconnaissance officielle du Génocide Arménien.
En même temps, la Turquie essaie désespérément d’attirer les Arméniens de la Diaspora dans ces faux ‘dialogues’ au moyen de réunions de ‘discussion’, de ‘conférences’ mixtes, de groupes ‘amicaux’ de discussion sur Internet, tel l’atelier arm (adaptative ressource management) de l’Université de Michigan ( un site mixte qui prône la réconciliation sans conditions) , parmi d’autres.
Ne voulant pas être en reste, le Turquie s’est engagée par son Ministère de la Culture et du Tourisme dans le festival du comté californien de l’Orange qui a déjà coûté 2,5 millions de dollars.
Un premier regard sur le nom de la structure organisatrice donne l’impression que c’est une organisation américaine importante qui présente ce festival. Mais une recherche attentive révèle que Pacifica Institute n’est autre que l’ex Global Cultural Connections (Liens Culturels Mondiaux) fondé en 2003 par les apologistes d’Ankara turco-américains de la Californie du Sud.
Bien qu’affublé du masque d’un intermédiaire indépendant, Pacifica Institute avoue que l’organisation du ‘Festival Anatolien des Cultures et de la Cuisine’ a pour objectif de ‘présenter la Turquie et la culture turque de façon originale, depuis le passé jusqu’à ce jour’.
Quelle cuisine anatolienne quand ladite ‘cuisine’ est fondée sur le détournement des recettes des martyrs arméniens, grecs, assyriens, arabes et autres pendant le Génocide ?
La cuisine anatolienne actuelle n’est rien de plus qu’une soupe turque faite avec des os arméniens, grecs et assyriens (Pour lire une présentation animée sur la soupe turque, cliquer sur le lien suivant http://www.youtube.com/watch?v=urWCGtI7XXc La création a été conçue par l’artiste bien connu Zareh de Los Angeles, descendant d’un survivant du Génocide > http://www.artistzareh.com/
Quelle Anatolie dont le nom turquifié est ‘Anadolou’, quand en fait cette vaste région à l’est de Byzance ne comprenait que l’Arménie de l’Ouest avec son plateau arménien, l’arménienne Cilicie, les Constantinople, Smyrne et Pont des Grecs, la kurde Médie et l’assyrienne Mardin ?
Quelle culture turque, quand en fait les hordes des Seldjoukides (on les appellera Turcs plus tard) venues des steppes de l’Asie Centrale, envahirent l’Arménie en 1071 après JC, soumirent de force les peuples indigènes à la turquification, et volèrent leurs traditions pour ensuite inverser les rôles et les vendre comme les leurs ?
Ils volèrent littéralement les enfants des indigènes pour créer le corps des Janissaires de l’armée ottomane, ils volèrent leur cuisine pour créer la cuisine turque et finalement, au moyen d’un génocide, ils volèrent leurs terres pour ‘bâtir’ la Turquie d’aujourd’hui - dernier vestige d’un Empire ottoman décomposé.
A présent, sans honte, ils déforment l’identité de villes arméniennes telles que Van, devenue ‘cité turque’. Ils déforment le saint nom de l’église apostolique arménienne d’Aghtamar en Akdamar (ce qui signifie ‘veine blanche ‘ en turc, nom turquifié de l’église et de l’île situées sur le lac de Van. Mais la prononciation originale ‘Akhtamar’ en arménien est ‘akh’ pour ‘ah !’ et ‘Tamar’ nom d’une jeune fille arménienne).
Ils ont le cynisme de venir en Californie et d’y faire parader leur clique ‘Le Janissaire Ottoman Traditionnel’ rallumant la sinistre mémoire des hordes infâmes de fanatiques, faites d’enfants kidnappés arméniens, grecs, assyriens, de kurdes et arabes. Les Janissaires étaient employés contre leur groupe ethnique d’origine pour les soumettre à l’esclavage.
Ils ont beaucoup de ‘courage’ de venir jusqu’ici pour ‘vendre’ le butin pris aux Arméniens, Grecs, Assyriens, et autres pendant leurs campagnes génocidaires de 1915-1923, comme des nouveautés. Et devinez qui - avec d’autres - coopère volontairement ou involontairement avec eux ? L’Organisation des Arméniens d’Istanbul !
Et à quel moment vont-ils lancer cette orgie de soupe turque aux os d’arméniens ? Au cours du mois d’avril, le mois de commémoration mondiale du Génocide Arménien.
On peut comprendre que plusieurs membres de la communauté arménienne de Los Angeles aient durement critiqué les membres du conseil de l’OAI. On peut se demander où se trouve le siège de l’OAI ; il est situé à Istanbul. A l’évidence, ils ont ‘accepté’ de participer sous la contrainte et la menace d’être l’objet de toutes sortes de chantages en Turquie - encore une violation des droits de l’homme en Turquie.
Il faut rappeler à Ankara haut et fort, quels que soient ses efforts pour pousser sous le tapis sa culpabilité dans le Génocide Arménien, les générations d’Arméniens à travers le monde, celles d’aujourd’hui et celles à venir, se souviendront et continueront leur quête de justice. Sans la volonté turque de faire amende honorable auprès des Arméniens, les stratagèmes d’Ankara seront dénoncés et beaucoup d’autres millions de dollars iront dans les ruisseaux du négationnisme.
http://www.youtube.com/watch ?v=urWCGtI7XXc
Appo Jabarian
Directeur de la Publication/ Responsable d’Edition USA Armenian Life Magazine
Traduction Gilbert Beguian
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=50664
Un ancien ambassadeur d’Israël critique Gilles Veinstein pour sa négation du génocide arménien
j eudi9 avril 2009, par Stéphane/armenews
Lors d’un débat organisé par la Licra dimanche à la Mairie du 6e arrondissement de Paris, Eli Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France a déclaré que Gilles Veinstein, ce professeur au Collège de France qui avait défrayé la chronique dans les années 90 en niant le caractère génocidaire de l’extermination des Arméniens « avait eu tort », et que « c’était bien d’un génocide ».
Ces propos ont été tenus dans le cadre d’un débat sur les « lois mémorielles » présidé par Laurent Joffrin, directeur de Libération, auxquels ont également participé Dominique Jeannenay, historien, et Marek Halter, écrivain.
Devant un public d’environ deux cent cinquante personnes, Dominique Jeannenay, membre du Collectif Liberté pour l’histoire et hostile à ces lois, avait dans son allocution fait référence à l’affaire Veinstein pour brocarder les débordements communautaires. Il a notamment dénoncé le « mauvais procès » fait à l’époque à ce professeur et le fait qu’on lui avait contesté le droit de postuler au Collège de France au seul motif qu’il avait considéré que « tous les critères n’étaient pas rempli pour qualifier de génocide le massacre de 1915 ». Eli Barnavi, qui est également membre de ce collectif, après avoir critiqué Veinstein, a pour sa part également évoqué les difficultés qu’il avait eues à ne pas employer le terme de génocide à l’égard des événements de 1915, alors qu’il était interpellé en tant qu’ambassadeur par la communauté arménienne. Mais « j’étais tenu par la raison d’Etat » a-t-il déclaré.
Depuis la salle, Ara Toranian, directeur de Nouvelles d’Arménie, est pour sa part intervenu pour rappeler que le négationnisme n’était pas une opinion, mais une atteinte à la dignité humaine,a rappelé les engagements de la France envers les Arméniens, avant, pendant et après le génocide ainsi que l’implication de l’ensemble de l’humanité dans les crimes contre l’humanité. Une réponse à Dominique Jeannenay, qui avait estimé que la France n’avait pas à légiférer dans « l’histoire des autres ».
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=50652
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