International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Yanko Hristov
, 
On the Issue of War-Captives in the Early Medieval Balkans
Michał Pietranik
, 
Relics Captured during the War and Their Role in Byzantium during the Macedonian Dynasty
Martina Čechová, 
Banished to the End of the World: 
Crimean Cherson as a Place of Exile in the Early and Middle Byzantine Period

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Numa Buchs
Université Paris Sorbonne, Paris, France; 
[e-mail]
Défendre l’Empire : l’armée sur le territoire byzantin sous Constantin Monomaque
L’Empire byzantin, à l’avènement de Constantin IX Monomaque est la première puissance du 
monde méditerranéen. Il doit pourtant faire face à des dissidences dans les Balkans et est soumis 
aux attaques de nouveaux ennemis. Ces évènements l’obligent à renoncer à toute expansion à grande 
échelle. Cependant, toute tentative d’agrandir le territoire impérial n’est pas abandonnée, bien au 
contraire ; de plus face aux nouveaux défis militaires engendrés par les attaques des Petchenègues 
et des Turcs, mais aussi les tentatives d’usurpation, Constantin IX ne reste pas passif. Il procède au 
recrutement de nouvelles troupes et emploie celles des souverains soumis. Les armées impériales 
sont ainsi chargées de mettre fin aux révoltes, d’étendre le territoire byzantin ou tout simplement de 
le défendre.
Jean Skylitzès et Michel Attaliatès sont les sources narratives qui nous apportent le plus de 
renseignements sur les lieux où sont stationnées les troupes, sur les types d’armées auxquelles 
l’empereur fait appel et même sur les points d’appuis principaux des armées byzantines dans le 
cadre des campagnes militaires au milieu du XI
e
siècle. On voit apparaître trois réservoirs possibles 
dans lesquels Constantin Monomaque peut puiser. Les armées sont soit envoyées depuis la capitale 
soit levées sur place parmi les troupes thématiques ou tagmatiques, soit constituées d’un mélange 
des deux. Pour l’Empire qui ne peut lever des troupes en nombre illimité, il s’agit de faire le meilleur 
usage possible de ses ressources militaires.
Connaître l’organisation de la réponse impériale face aux menaces militaires externes et 
internes peut apporter bien des éléments de compréhension sur l’implantation et l’importance des 
armées byzantines dans l’ensemble de l’Empire sous Constantin IX. Le nombre assez élevé de défaites 
subies par les armées byzantines amène l’empereur à lever à plusieurs reprises de nouvelles armées, 
l’obligeant à faire appel aux troupes situées dans d’autres zones géographiques de l’Empire ou en 
recrutant de nouveaux soldats. De plus, pour faire face aux invasions, mais aussi pour poursuivre 
l’expansion, l’Empire byzantin s’appuie sur des villes et des forteresses clés. Ces points d’appuis 
fournissent les bases de l’expansion ou les fondements des défenses impériales.
Le milieu du XI
e
siècle est un moment de transformation de la structure de l’appareil militaire 
byzantin, et donc la fin de la véritable utilité militaire des thèmes. Le recours au recrutement de 
mercenaires s’est généralisé pour garnir les rangs byzantins sous Constantin IX, au point que les 
troupes professionnelles représentent la très grande majorité des armées. Celles-ci sont très mobiles 
et sont stationnées ou rappelées en fonction des besoins. Comprendre le stationnement des troupes 
au cours des années 1042-1055 permet de mieux saisir la hiérarchie des menaces réelles ou supposées.
L’Empire byzantin sous Monomaque doit donc réorganiser une défense dont il n’avait pas 
eu besoin depuis les guerres de la reconquête du X
e
siècle. L’apparition de nouveaux ennemis, qui 
resteront jusqu’à la fin de l’Empire des protagonistes importants de son histoire, impose à Byzance 
une utilisation différente de ses ressources militaires.

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Cette communication aura pour but d’étudier avec minutie la répartition des armées byzantines 
dans leur effort de guerre au milieu du XI
e
siècle, sur les principaux théâtres d’opération : en Orient 
et dans les Balkans. Elle permettra aussi de repérer les points-clés du dispositif militaire byzantin 
sous le règne du basileus Constantin IX.