Laurence Vianès
Université de Grenoble – Alpes, Saint-Martin-d’Hères, France;
Laurence.Vianes@u-grenoble3.fr
Faut-il encore parler de chaînes « de Jean le Droungaire » ?
Les chaînes exégétiques sur les quatre grands prophètes attribuées à « Johannes Droungarios »
sont d›excellente qualité et constituent souvent la base de laquelle dérivent les autres chaînes
sur les mêmes livres. Du titre de Droungaire que porte leur auteur présumé, on a déduit qu’elles
ne remontent pas à la haute époque byzantine. Mais Jean le Droungaire a-t-il existé ? Son nom
n’apparaît qu’en titre du prologue d’un seul manuscrit. Or l’appartenance des prologues à la chaîne
exégétique a été contestée, parce qu’ils se montrent très soucieux d’orthodoxie, tandis que la chaîne
comporte des extraits de divers hérétiques, dont Sévère d’Antioche. Cette objection peut être levée
en supposant que les chaînes ont été composées en milieu monophysite. Les prologues en font
donc bien partie intégralement. L’hypothèse sera confirmée par l’examen des meilleurs manuscrits,
des X
e
et XI
e
siècles, où les noms d’auteurs sont préservés dans une rédaction qu’on peut croire
originelle. D’après le cas de Sévère d’Antioche, on peut conclure que les quatre chaînes ont été
rédigées ensemble d’un seul jet et qu’il n’y a pas d’obstacle à une datation haute. D’autres chaînes
présentent des caractéristiques similaires et pourraient être rattachées à la même entreprise. Nous
tenterons enfin de définir la place qui était réservée dans ces chaînes à la philologie biblique.
Mariachiara Fincati
Università Cattolica del Sacro Cuore, Milan, Italy;
mc.fincati@gmail.com
Exegetical Annotations from the 12
th
Century
in the Codex
Marchalianus
of the Prophets
At the end of the 12
th
century, Codex
Marchalianus
(Rahlfs Q), famous for its marginal Hexaplaric
readings, was owned by the scholiast who wrote an impressive amount of exegetical observations in its
margins: they concern all of the Prophets except Daniel, which the same scholiast glossed on another
precious MS, the
Vaticanus
(Vat. gr. 1209, Rahlfs B). Drawn from traditional catenae and patristic
commentaries, the scholia are often selected, re-worked and displayed in view of the annotator’s utility.
In my paper I will present the results of a paleographical and philological survey of those scholia, in
order to point out how the elaboration of traditional sources was performed:
1) Which sources did the exegete and owner of the manuscript choose? The book of
Jeremiah
, for
example, received a double exegesis, firstly drawn from the type B catena, secondly from the
commentary of a Pseudo-Chrysostom, which was probably the only Greek patristic text that
discussed the strong divergences between Hebrew/LXX texts of
Jeremiah
.
340
2) What was the scholiast’s attitude towards notes that were already present in the MS, such as the
Hexaplaric ones? Sometimes he apparently ignored them, other times he himself added some
variant readings which better translate the Hebrew.
The survey should contribute to shed light on the exegetical research pursued by a scholar who
had at his disposal some of the most ancient and valuable biblical manuscripts.
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