International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Irène Leontakianakou
University of the Aegean, Ermoupolis, Syros, Greece;
[e-mail]
La datation des icônes du Sinaϊ de la Vierge allaitant 
et la question des origines de la « Madonna de l’Umilità »
La révision de la datation d’une icône de la Vierge allaitant du Sinaï, envisageable aussi pour 
une seconde – autrefois attribuées au XIV
e
siècle – et leur attribution au XIII
e
, à savoir à la période 
des Croisades et à l’âge d’or des échanges culturels entre Orient et Occident, est signifiante pour des 
raisons qui vont faire l’objet de notre communication. Nous souhaitons, tout d’abord, appuyer cette 
datation par des éléments stylistiques et iconographiques. À la lumière de cette nouvelle datation, 
les œuvres en question constituent des 
unica
d’icônes de ce sujet datant d’une période si haute, 
précédant l’apparition des premières représentations de la Madone dite de l’« 
Umilità
». Ce dernier 
type iconographique qui représente souvent Marie allaitant a connu une diffusion remarquable 
dans le monde latin à partir des années quarante du XIV
e
siècle et a joué un rôle incontestable à 
l’apparition au XV
e
siècle de la 
Galaktotrophousa
dans le répertoire des icônes orthodoxes. Parmi 
les nombreuses sources d’inspiration ayant contribué à la création de la « Madone de l’Humilité » 
on pourrait peut-être compter des icônes orthodoxes de la Mère de Dieu voire même des icônes 
de la 
Galaktotrophousa
, dont les petites œuvres du Sinaï constituent les seuls exemples d’une haute 

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époque qui ont survécu. Enfin, nous proposons appuyer, par des exemples antérieures du XV
e
siècle, 
la révision de l’hypothèse, formulée jadis, soutenant que la Vierge allaitant en Occident et celle en 
Orient auraient pu se développer indépendamment étant donné que l’allaitement de Marie est un 
«acte naturel». Les icônes en question s’ajoutent à d’autres, postérieures, en tant que témoignages 
visuels d’un va-et-vient perpétuel entre les deux mondes.