Marili Lykaki
National and Kapodistrian University of Athens, Athens, Greece /
École pratique des hautes études, Paris, France;
mlykaki@hotmail.com
La captivité de guerre dans un empire qui change (VI
e
-XI
e
s)
Au cours de l’ère discutée, en ayant en tant que gage l’héritage romain, Byzance s’est trouvée
au centre des mutations au niveau géopolitique et idéologique. L’attitude à l’égard des prisonniers
de guerre est en train de changer sous l’impact du christianisme et les échanges des captifs avec les
Arabes battent leur plein. L’étendue des siècles étudiés permet la revue du sujet tant pendant les
périodes de prospérité qu’aux périodes de repli de l’Empire.
La captivité est une situation transitoire qui conduisait soit à l’esclavage soit à la libération.
Il s’agit d’un phénomène militaire et diplomatique qui touche aussi les domaines de la société et
de la culture. Le changement de la scène géographique et démographique des régions concernées
implique le renversement de la vie quotidienne des personnes. Une série des questions se posent à
propos de leur statut et leur affranchissement. Pendant ce temps, on voit les captifs assumer des rôles
divers. Dans le cas de la restitution de prisonniers le rapport entre l’individu et l’État est particulier,
parce que l’individu sort des limites de son État et passe sous l’autorité de l’adversaire politique.
Alors, un sentiment de responsabilité de l’État byzantin initiât envers les prisonniers.
Durant cette époque les états et les sociétés appliquaient sur ce point leurs propres lois écrites
ou orales. C’était donc elles qui déterminaient, en ligne générale et avec de nombreuses variations
dans leur mise en pratique, le comportement et les obligations des vainqueurs envers ceux qui avaient
été capturés sur les champs de bataille. Ainsi se démontrent les mutations de la loi byzantine et son
impact sur le comportement à l’égard des questions diverses concernant les prisonniers de guerre. La
législation contient des dispositions relatives aux problèmes des prisonniers de guerre, que complètent
des informations éparses et fragmentaires provenant des sources narratives, hagiographiques, des
écrits des Pères de l’Eglise et des manuels militaires. De l’autre côté, à l’exception du cas des Arabes
pour lesquels il existe des témoignages dans les sources également arabes, nos informations en ce qui
concerne la législation ou la coutume qui déterminaient le sort des prisonniers de guerre chez les
peuples contemporains de Byzance sont fragmentaires et proviennent également de sources byzantines.
Dans le cours du temps Byzance développât sa politique sur la captivité. Pourtant son attitude
différait, non seulement quant à savoir qui était l’ennemi, mais avec le même ennemi, il y avait des
variations et des développements en fonction des besoins spécifiques de l’Empire et de l’objectif
stratégique qu’il se posait. Le traitement du problème des captifs par l’Etat et l’Eglise mesure
l’avancement d’une société vers la maturation.
451
Do'stlaringiz bilan baham: |