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CHAPITRE 3


Sommaire: Visites épiscopales reçues — Prédicateurs des diverses retraites — Fixations des époques — Emission des voeux — Sage innovation.


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Visites épiscopales


[1] La maison-mère a déjà plus reçu de visites épiscopales durant les 8 premières années du R.F. Théophane qu'elle n'en avait reçu sous ses trois prédécesseurs. La réception de chacun des prélats ayant été aussi solennelle que possible avec compliment, musique vocale, devant la communauté réunie. Il serait superflu d'en reproduire les divers détails à peu près semblables. Nous nous contenterons donc de nommer les augustes visiteurs, de citer quelques phrases flatteuses et de relater quelques traits particuliers.
[2] Et d'abord, Son Eminence Mgr. Caverot visita la maison une 3e fois. Inutile de dire qu'une visite aussi amicale fut reçue avec le plus grand respect et la plus touchante reconnaissance. Son Eminence renouvela le conseil qu'elle avait déjà donné à Lyon d'éloigner les dénonciateurs précités des emplois qu'ils occupaient et de les reléguer dans des emplois moins en vue. Malgré ce conseil, les supérieurs temporisèrent encore par esprit de conciliation à l'égard de deux d'entre eux.260
[3] Mgr. de la Passardière, auxiliaire de Son Eminence, présida ensuite une vêture et y fit un magnifique sermon que nous regrettons de n'avoir pas conservé. Sa Grandeur avait d'autant plus de mérite qu'ayant un tube en caoutchouc pour protéger son larynx très fatigué, la parole lui était pénible.
[4] Voici le début du compliment qui lui fut adressé dans la salle des exercices: "Monseigneur, Nous avions entendu parler en différentes circonstances des nobles qualités de l'illustre prélat que Son Eminence, notre bien aimé cardinal archevêque, a associé à ses travaux apostoliques dans notre cher diocèse de Lyon. Nous connaissions déjà le bienveillant et paternel intérêt que votre Grandeur daigne porter à notre congrégation.
[5] Il nous tardait de voir celui dont la renommée nous disait tant de bien. Vous avez bien voulu, Mgr., en vous rendant à la prière de notre R.F. Supérieur général, mettre le comble à nos désirs, nous apporter à tous, avec les célestes bénédictions que vous répandez sur tous les âges, des encouragements bien précieux dans les temps mauvais que nous traversons..."
[6] Par suite d'un défaut d'entente, les chants allongèrent beaucoup la cérémonie de la vêture. Mgr. en fut incommodé, s'impatienta et s'en plaignit adroitement au dîner.
[7] Après la mort de Son Eminence, la position ne fut plus tenable à Lyon. MM. les vicaires capitulaires expédiaient toutes les affaires diocésaines sans même le consulter et son rôle se bornait aux tournées de confirmation. Mgr. Foulon, archevêque de Besançon, ayant été nommé à Lyon, Mgr. de la Passardière dut se retirer à Tunis, croyons-nous. Les rondeurs du cardinal Lavigerie lui procurèrent peu de moments agréables.
[8] En décembre 1884, Mgr. Bonnet, évêque de Viviers et chaud protecteur des Frères Maristes, honora la maison d'une visite. Il avait déjà prêché brillamment un sermon de charité en faveur de nos juvénats à Saint-Etienne comme nous l'avons dit ailleurs.261
[9] Dans le compliment qu'on lui adressa ici nous relevons ce qui suit: "Monseigneur, Nous avons appris avec le plus grand bonheur que Votre Grandeur daignerait aujourd'hui nous honorer de sa visite. En voyant la joie qui brille sur tous les visages, vous pouvez juger, Mgr., combien nous sommes heureux de posséder au milieu de nous un très illustre évêque qui porte un si paternel intérêt aux Petits Frères de Marie.
[10] Que de motifs n'avons-nous pas de témoigner à Votre Grandeur des sentiments tout particuliers de vénération, d'amour et de reconnaissance. Sans parler du noviciat si prospère et des nombreux établissements placés sous votre paternelle juridiction, nous sommes heureux et fiers de proclamer ici que c'est à votre cher diocèse que nous devons N.R.F. Supérieur général, l'un de nos CC. FF. Assistants et un très grand nombre d'excellents membres de notre congrégation.
[11] Nous n'avons pas oublié non plus que dans une circonstance mémorable et encore récente, vous avez bien voulu, Mgr., donner un témoignage du grand intérêt que vous portez à l'oeuvre de nos juvénats en lui attirant, par d'éloquantes paroles, les dons généreux des âmes charitables et les sympathies d'un nombreux auditoire..."
[12] Avec sa gracieuse figure, ses allures nobles et aisées, Sa Grandeur répondit avec beaucoup de bienveillance et d'à-propos. Elle sut tirer merveilleusement parti des éloges adressés en sa personne à l'évêque dont le diocèse de Viviers s'honorait et relever le mérite des habitants de ce religieux pays. Elle loua les chants que les juvénistes venaient d'exécuter en son honneur, les félicita de vouloir entrer dans l'Institut et leur indiqua tout le bien qu'ils étaient appelés à y faire. Tout cela fut dit avec une aménité et une grâce parfaites.

Le Supérieur général des F.E.C.


[13] Le 10 février 1885, peu après son élévation au généralat de l'Institut du B. de la Salle, le T.H.F. Joseph allant à Rome s'arrêta à Lyon et monta jusqu'à Saint-Genis-Laval pour saluer nos supérieurs. Conduit devant la communauté réunie, après une cantate en partie, un juvéniste lui lut un compliment dont voici le principal passage:
[14] "Vous voulez bien, par votre honorable présence dans cette maison, donner à nos vénérés supérieurs, à nos chers maîtres et à toute la communauté, un témoignage de bienveillante sympathie et de religieux attachement. Recevez, T.H.F. Supérieur général, nos remerciements les plus sincères aussi bien pour votre chère visite que pour le fraternel intérêt que vous daignez porter aux juvénistes de Saint-Genis-Laval. Nous serions extrêmement flattés de reproduire en nous les vertus et les mérites des 1.305 juvénistes qui font votre consolation et l'espoir de votre saint Institut..."
[15] L'auteur du compliment n'avait pas compté les 1.305 juvénistes dont il parlait, mais les louanges, même exagérées, chagrinent rarement ceux qui les reçoivent. Le T.H.F. répondit gracieusement qu'il était ému de la belle réception qu'on lui faisait que, étant né à Saint-Etienne, il avait connu nos Frères avant de connaître ceux des Ecoles Chrétiennes, qu'il avait vu passer souvent ceux de Valbenoîte et avait surtout remarqué leur grande modestie bien qu'il fut très jeune encore et que peu s'en était fallu qu'il fût des nôtres.
[16] Il donna d'excellents conseils aux juvénistes, fit remarquer que notre Institut et le sien ont un but identique et se complètement l'un l'autre (nous sommes l'autre). Il exprima l'espoir que les rapports entre eux seraient désormais des plus sincères et empreints de la plus grande cordialité, ce qui fit claquer des mains à toute la communauté sur le signal de notre Révérend.
[17] Bien que les Frères de Lyon eussent été enchantés de la chaleureuse réception faite à leur Général chez nous, les rapports entre leur Institut et le nôtre se sont peu améliorés depuis.

Du Canada


[18] En novembre 1886, Mgr. Moreau, évêque de Saint-Athanase262, en Canada, vint remercier nos supérieurs des Frères qu'ils avaient envoyés l'année précédente à Iberville dans son diocèse. Sa Grandeur en fit de grands éloges. Elle fit une seconde visite en 1888 et séjourna dans plusieurs de nos grandes maisons comme nous l'avons déjà constaté.
[19] Entre ces deux visites, M. Beauregard, notaire et maire d'Iberville, nous en fit une. Il venait d'Italie où il s'était froissé un nerf dans une chute. Bien qu'il boita encore, il se croyait guéri. Nos supérieurs lui conseillèrent néanmoins de voir la célèbre rhabilleuse d'Oullins. On l'y conduisit et il eut lieu de s'en applaudir: sans le talent de cette femme, il serait resté estropié. Il se reposa dans la maison pendant 15 jours, nous fit entendre sa belle voix à la chapelle et les beaux morceaux de son répertoire sur l'orgue: sa voix se mariait parfaitement avec les sons de l'instrument.

Des Pères Maristes


[20] En octobre 1886, le R.P. Martin, élu Supérieur général des Pères Maristes, fit une visite officielle à nos supérieurs. Voici un spécimen du compliment qu'un Frère lui lut en présence de la communauté réunie, noviciat et juvénat compris:
[21] "T.R. Père, Placé à la tête de la Société de Marie par le vœu et la confiance des vénérables Pères de votre Chapitre général, vous vous employez avec un zèle infatigable et malgré de récentes souffrances au bien de cette Société qui compte parmi ses premiers membres des saints bientôt honorés dans l'Eglise: le vénérable P. Chanel et le P. Champagnat.
[22] Oh! combien nous sommes heureux de notre commune origine avec la Société des Pères et combien il nous est doux d'offrir nos hommages de vénération et de reconnaissance au vénéré P. Colin, fondateur, et à celui qui retrace si bien ses vertus et ses éminentes qualités..."
[23] La réponse du R. Père fut sans doute encourageante, mais elle n'a pas été conservée et elle a peu modifié les rapports des Pères Maristes avec nos Frères.
[24] Lorsque le R.P. Général ou ses Assistants ou d'autres Pères viennent voir leurs confrères ici, et ils ne s'en font pas faute, ils sont fêtés le mieux possible. Si nos Frères, même nos supérieurs, vont les voir à Sainte-Foy ou ailleurs, il est rare qu'on leur offre quelque rafraîchissement, même s'ils ont assisté aux funérailles de quelque Père. D'autre part, ceux qui font l'aumônerie dans nos maisons de Saint-Genis, de l'Hermitage et de Saint-Paul, ne sont pas précisément ce qu'il y a de mieux dans leur Société. C'est sur leur demande que l'on a augmenté les émoluments de ceux qui prêchent nos retraites et maintenu les 20 fr. donnés à chacun des confesseurs, même s'ils sont aumôniers.
[25] Ce qui précède ne constitue pas une plainte, c'est simplement la constatation des faits.
[26] Nous avons parlé déjà de la visite de Mgr. Fraysse, Mariste, de l'ordre qu'il avait donné aux Frères employés dans son vicariat de supprimer le chapelet dans leurs classes et de la délicate discrétion de nos supérieurs sur ce point pendant sa visite.

Réception de Mgr. Foulon


[27] En 1887, la maison-mère reçut deux visites épiscopales: celle de Mgr. Redwood, Mariste, évêque de la Nouvelle-Zélande que nous avons constatée ailleurs et celle de Mgr. Foulon, successeur du cardinal Caverot. La communauté alla le263 recevoir processionnellement au grand portail. A l'entrée du vestibule, le Révérend Frère lui adressa un compliment dans lequel nous glanons ce passage:
[28] "Pénétré de reconnaissance pour la grande bonté que vous daignez nous témoigner en ce jour, je suis heureux, Mgr., de déposer aux pieds de votre Grandeur l'hommage de ma filiale gratitude, de mon humble soumission et de l'entier dévouement de tous mes Frères à votre auguste personne. Tous nos cœurs sont à vous, Mgr., et c'est dans un profond sentiment de bonheur que nous aimons à redire avec l'Eglise notre Mère: "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur."
[29] Après une courte réponse, Sa Grandeur fut conduite à la chapelle où Elle adressa une allocution à tous les retraitants. Elle y déclara que son ancien diocèse de Besançon n'avait point de Frères Maristes, mais qu'il comptait plusieurs défroqués de l'Institut des Ecoles Chrétiennes. Cette fine pointe ne passa point inaperçue, non plus que l'attention de Mgr. à tirer la barbe de quelques Frères en traversant la cour. On dut lui expliquer qu'ils gardaient ces poils, espérant n'être point reconnus comme congréganistes devant les commissions d'examens et en être ainsi moins maltraités.
* * *
[30] En 1888, 5 archevêques ou évêques et un préfet apostolique honorèrent nos supérieurs d'une visite, savoir: Mgr. Moreau, une 2e visite que nous avons déjà constatée, Mgr. l'archevêque de Montréal, Canada, Ngrs. Lamaze et Vidal, Maristes, Mgr. Gonindard, nommé coadjuteur de son Eminence le cardinal Place à Rennes qui était déjà venu étant évêque de Verdun et Mgr. le préfet apostolique du Danemark lequel venait demander des Frères pour la ville de Copenhague.

L'évêque de Montréal


[31] Le long compliment adressé à Mgr. de Montréal renfermait le passage que voici: "Nous osons vous dire, Mgr., que la renommée a précédé votre arrivée dans notre cher pays de France. Elle nous a dit les éminentes qualités qui distinguent l'illustre archevêque de Montréal et les œuvres admirables qui s'accomplissent sous la pression de son zèle apostolique.
[32] Nous savons aussi que dans son important diocèse, le catéchisme brille d'un éclat admirable et bien consolant. Nous avons appris également avec quelle extrême bienveillance Votre Grandeur a accueilli nos Frères dans sa ville archiépiscopale de Montréal, puis à Sainte-Martine et à Saint-Vincent-de-Paul, avec quelle bonté elle les protège dans ces trois établissements qui, malgré la date récente de leur fondation, comptent déjà un si grand nombre d'élèves..."
[33] Mgr. avait accueilli nos Frères à Montréal, bien qu'il y eut déjà un pensionnat tenu par les Frères du B. de la Salle et des écoles dirigées par d'autres Frères dans cette ville.264


Evêque d'Océanie


[34] Mgr. Vidal venait d'être sacré pour un des vicariats de l'Océanie. Sa Grandeur vint prêcher et présider une vêture le 2 février 1888 accompagné du R.P. Martin, Supérieur général et de l'un de ses Assistants. Le compliment d'usage prodiguait les éloges à Sa Grandeur et à ses Révérends compagnons. Outre la présidence de la vêture susdite, Mgr. avait un second but qui lui tenait au cœur, celui d'obtenir trois Frères pour l'Ile de Fidji centre de son vicariat. Il les obtint et les emmena avec lui vers la fin de cette même année.
[35] Mgr. Lamaze avait déjà visité la maison-mère avant son premier départ pour son diocèse dans la Nouvelle-Zélande. Venu à Rome pour rendre compte de sa mission à Sa Sainteté Léon XIII, Sa Grandeur nous avait honoré d'une seconde visite et avait été solennellement reçue et fêtée avant de retourner en Océanie.
[36] Sorti de la même plume que les compliments précédents, celui qu'on lui adressa leur ressemblait nécessairement. Avoir à reproduire souvent les mêmes idées et ne pas se répéter n'est pas une chose facile.

Mgr. Gonindard de Perreux


[37] Mgr Gonindard, enfant de Perreux, fit sa seconde visite le 30 xbre 1888. L'auteur des compliments précédents, compatriote du prélat, rendit celui qu'il lui destinait aussi élogieux que possible. En voici un fragment: "D'échos lointains venus de la Bretagne, nous ont dit la vénération, l'amour, l'enthousiasme qui acclament partout la présence de Votre Grandeur, la respectueuse et profonde sympathie qu'Elle rencontre sur tous ses pas de la part du clergé, comme celle des fidèles..."
[39] Usant de réciprocité dans sa réponse, Mgr. félicita son compatriote sur son embonpoint et son grand air de jeunesse. Il adressa aussi des éloges aux supérieurs, aux anciens, aux scolastiques, aux novices et aux juvénistes, le tout d'un ton gracieux, d'une naïveté charmante assaisonnée d'une pointe de finesse.
[40] Sa Grandeur voulut bien officier à la grand'messe. Elle monta ensuite en chaire et fit une action de grâce publique dont voici le début: "Avant toute chose, M.B.C. Frères et M.C. Enfants, je désire que vous unissiez vos hommages aux miens pour m'aider à remercier N.S. qui, tout à l'heure, a bien voulu descendre dans mon pauvre cœur. Ce Dieu si puissant, si noble, si grand qui veut bien se donner en nourriture à sa chétive créature! Il ne perd rien de sa grandeur en venant dans notre petit cœur! O Jésus! est-ce donc bien possible! On dirait qu'il vous manque quelque chose et que votre bonheur n'est pas complet tant que vous n'avez pas consommé votre amour avec les hommes par la divine eucharistie! O mon Dieu! je vous offre ma mémoire, afin qu'elle garde le souvenir d'un bienfait si insigne! Faites que mon intelligence comprenne cette grande faveur et que tout notre être serve d'instrument à votre gloire..."
[41] Mgr. le protonotaire apostolique, préfet, dans le Danemark, fut reçu et fêté le 29 mai 1888 comme un évêque et, ce qui le satisfit le plus, on lui promit les Frères qu'il désirait pour la rentrée suivante.

Un évêque d'Espagne


[42] Nous allions oublier deux visites épiscopales: celle d'un évêque espagnol et celle d'un prélat canadien, Mgr. Gravel, évêque de Nicolet, Canada. Celui-ci fut reçu et fêté très convenablement, il venait de Rome. Celui-là, d'abord évêque de Santander, l'était alors de Cadix. Il fit deux visites à la maison-mère pendant deux saisons d'eau à Vichy.
[43] La 1re eut lieu dans une sorte d'incognito. Mgr. était en noir et s'annonça comme chanoine espagnol. Il écrivit ensuite pour expliquer dans quelle intention il était venu. Etant à Santander, un don considérable lui avait été fait pour une bonne œuvre quelconque. Il désirait le consacrer à un hôpital et à une école gratuite dirigée par nos Frères, mais son successeur se mettait en travers.
[44] Il fit sa seconde visite l'année suivante, en costume épiscopal et demanda des Frères pour les villes d'Algésiras et de Ceuta, situées dans son nouveau diocèse de Cadix: celle-ci de l'autre côté du détroit.
[45] Sans que personne y mit du mauvais vouloir, les circonstances furent telles que ce bon évêque n'eut pas lieu d'être satisfait de la réception qu'on lui fit, surtout du dîner. Il écrivit pourtant ensuite pour le projet de Santander et renouvela sa demande pour Algésiras et Ceuta, mais il ne donne plus signe de vie depuis environ 3 ans.

Prédicateurs de retraite


[46] Durant ces mêmes 8 années, les retraites générales ont été prêchées par les RR. PP. Goyet et Gilbert, Décreux et Faure, Beaujeu et Bruyère, Faure, Bizot et Ducourneau, Terrasse et Nogue, Maristes, ou par le P. Plantier, Jésuite, ou par deux Oblats.
[47] Les grandes retraites pour les aspirants à la profession ont eu lieu à La Côte, à Lavalla et à Saint-Didier pour toute la France. Les aspirants du Nord ont été réunis à Breteuil, à dater de 1888, sous la présidence du C.F. Romain. Les autres ont été présidées par le F. Amphiloque, par les Frères Visiteurs de Saint-Paul, de Saint-Genis et de l'Hermitage, chaque année.
[48] Ces retraites, ainsi que celles des Frères directeurs ou anciens Frères à Bourg-de-Péage, à Lavalla ou à Charly. Même celle des membres du Régime à Charly ont toutes été prêchées selon la méthode de Saint-Ignace par les RR. PP. Jésuites qui ont fait généralement des merveilles.
[49] L'un d'eux, fort original, a exercé les vertus de ses auditeurs à Charly, soit en les obligeant à lui faire le catéchisme comme s'il eût été élève, soit en faisant manger des œufs à quelques-uns en présence des autres qui avaient ordre de relever leur tenue et leurs maladresses, soit enfin en les obligeant tous à lui donner par écrit une sorte de biographie ou critique des défauts les uns des autres. — Il a lu publiquement ces écrits sans lire pourtant la signature — 265.
[50] Les retraites ordinaires du Régime et des membres de l'administration générale ont été prêchées par les RR. PP. Montbure, (Jésuite), Montfat, Forestier, Jeantin, Rafin, (Maristes) et le R.P. Desurmont, (Rédemptoriste), qui en a prêché deux.
[51] Quant aux époques de ces diverses retraites, celles de France ont eu lieu entre le 18 août et le 5 8bre, excepté celles du Régime qui se sont faites tantôt en juillet et tantôt à la fin d'8bre. Celles de Dumfries ont eu lieu en juillet, celles de Sydney en janvier, celles du Cap et des Seychelles à des époques variables.

Emission des vœux


[52] En 1883 les trois vœux furent émis à l'issue des retraites de chaque Province. Après cette date, ils l'ont été à la suite des grandes retraites préparatoires. La liste des noms des nouveaux profès allongerait trop notre esquisse, nous n'en donnerons que le nombre par année, savoir:
[53] En 1883, 5 à Dumfries, 8 à Beaucamps, 14 à Saint-Genis, 14 à l'Hermitage, 15 à Aubenas, 14 à Saint-Paul, 4 à Sydney, en tout: 74. Il n'y en eut point dans l'Ouest.
[54] En 1884, soit 92 à La Côte, 2 à Sydney et 8 à Dumfries = 102.
[55] En 1885, un à Sydney, un à Aubenas, 68 à La Côte, 55 à Saint-Didier et 4 à Dumfries = 129.
[56] En 1886, 36 à Saint-Didier, 52 à Lavalla, 2 à Sydney, 2 à Dumfries, et un au Cap. = 93
[57] En 1887, un à Dumfries, 67 à La Côte, 3 à Sydney, un à Nouméa = 72.
[58] En 1888, 2 au Canada, 12 à Breteuil, un à Saint-Paul, 58 à La Côte, 3 à Dumfries, 2 au Cap et 3 à Sydney = 81.
[59] En 1889, 7 à Sydney, un à Dumfries, 57 à La Côte, 5 à Breteuil = 70.
[60] En 1890, 2 à Dumfries, 4 au Canada, 45 à La Côte, 13 à Breteuil et 4 à Sydney = 68.
[61] Il y a donc eu 689 nouveaux profès dans l'Institut durant cette période, parmi lesquels quelques vieux ayant de 15 à 32 ans de communauté.
[62] L'établissement des grandes retraites pour les directeurs, les anciens Frères, surtout de celles pour les prétendants à la profession, a été une heureuse innovation. Mieux instruits, mieux préparés, les nouveaux profès ont mieux compris leurs engagements et les ont mieux tenus. Si cette innovation avait eu lieu 40 ans plus tôt, les profès trop nombreux hélas! qui ont renié leurs vœux n'auraient pas attristé leurs supérieurs et leurs confrères, se seraient épargnés des maux à eux-mêmes et seraient morts dans leur vocation.
[63] Durant les 8 mêmes années, les Frères dont les noms suivent ont fait le vœu de stabilité. Frères Frédéric, Clérus, Climaque, futur Provincial, Surius, Adelphus, Acyndinus, Acace, Marie-Abraham, Anaclétus, Livinus, Salathiel, Valention, Sanctus, Cécilianus, Félicianus, Patient, Alcime, Béronicus, Gabdélas, Marie-Urbain, Salvator, Sébastiani, Front, Emiliani, Félix, Pierre-Thomas, Sérapion, Aquilin, Amable, Marie-Ubald, Marie-Xavérius, Marie-Edouard, Gervin, Walfrid, Polyeucte, Pambon, Onias, Marie-Albert, Célianus, Aglibertus, Loetus, Théobald, Gentien, Paulin, Ignatius, Garnier, Athanasius, Azarie, Adauctus, Bonose, Méthode, Thérèse, Antoine-de-Padoue, Clarence, Genis, Sisoès, Aldéric, Sévérino, Hilarius, Eusée, Augustalis, Crescentien, Pierre-Joseph, Edmond, Marie-Constant, Pallade, Primaldi, Césaire, Gabriel, Nectaire, Côme, Valère, Vincent-de-Paul, Laurent et Marie-Stanislaus.
[64] Cette riche phalange de 75 nouveaux stables est un puissant renfort dans l'état-major de l'Institut par le temps triste et troublé que nous traversons. Tous très vertueux et bien dévoués, il y a parmi eux des sujets marquants.
[65] Le F. Frédéric est directeur à Gueugnon depuis près de 30 ans. Frère Climaque est habile Provincial de l'Ouest. F. Surius, ancien économe de l'Hermitage, est directeur [aux Etats-Unis] à Montréal. F. Acyndinus, ancien directeur de La Côte, dirige le double juvénat de Saint-Genis. F. Anaclétus dirige la nombreuse maison de Saint-Paul-3-Châteaux. F. Sanctus est un vieux saint, modèle de simplicité naïve. F. Cécilianus, sous-directeur à Saint-Genis, dirige la classe spéciale266. F. Patient est un émule du Frère Sanctus, il dirige la maison de Borjac depuis environ 25 ans. F. Gabdélas tient le difficile pensionnat de Decise sur l'eau, depuis 20 ans environ. F. Marie-Urbain est directeur à Rome et représente l'Institut auprès du Saint-Père. F. Aquilin, directeur et inspecteur des écoles des Mines de Montceau, est membre du conseil départemental. F. Amable est l'inventeur du biphosphate. F. Pambon dirige très bien le pensionnat de Charolles. F. Paulin est Provincial de Saint-Genis-Laval. F. Ignatius visite la Province de l'Hermitage. F. Athanasius soutient la bonne réputation du pensionnat de Neuville. F. Azarie, celle du pensionnat de Saint-Amand et F. Antoine-de-Padoue celle du pensionnat de Marcigny. Frère Adauctus est économe à l'Hermitage. F. Bonose à Beaucamps et F. Méthode à Aubenas. F. Sévérino est chef du juvénat de La Bégude. F. Augustalis relève le pensionnat de Chagny malgré de grands obstacles. F. Crescientien est sous-procureur et F. Césaire, Procureur général. Enfin Pierre-Joseph dirige savamment les prétendants aux grades élevés de la science à Saint-Genis-Laval, depuis 8 ans.


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