Grand savant phisqui Le savant Zoéga, dans son grand ouvrage sur les obélistiues



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Grand savant phisqui
Le savant Zoéga, dans son grand ouvrage sur les obélistiues
(p. 43), donne bien d’autres attestations du môme fait. Il
s’étonne d’entendre Manéthon dire à Plolémée- Philadelphe
qu’ « il a déchiffré lui-mëme les inscriptions des deux obé-
lisques situées in syriadica leira et sculptées en caractères
sacrées par Thoth, le premier Mercure, avant le déluge ».
Zoéga nous dit encore (note de la page 77) que Manéthon
se vantait aussi de connaître l’avenir par les stèles gravées
par Agathodêmon. Or, notre archéologue .se scandalise de ce
pouvoir prété à un homme, difficulté qui n’en est pas une
pour Scaliger, qui ne voit dans cet Agathodêmon qu’un véri-
table et bon génie. Quant à nous, avant de condamner trop
promptement Manéthon , nous nous rappelons que la science
le traitait de faussaire et de vil flatteur pour ses dynasties des
dieux, jusqu’au jour où le papyrus de Turin est venu nous
révéler exactement, et dans le môme ordre que lui, toute la
liste de ses dieux, demi-dieux et mânes. Reslons-en là.
Nous ne reviendrons pas sur cette tradition des colonnes,
dont il serait impossible de vérifier l’existence, bien que
Josèphe adTirme qu’elles subsistaient encore de son temps.

Une seule chose nous est démontrée : c’est que de grands


et mystérieux secrets, une science incompréhensible et qui
s’est promptement traduite en merveilles, avaient traversé le
cataclysme diluvien, et que c’est dans ce que nous appelons
encore les Syriades de Thoth (ou Seth) que, quinze cents ans
plus tard, les Pythagore, les Phérécyde et les Solon allaient
les dérober.
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LECTDHE DES HIÉROGLYPHES. 37

Ces colonnes, si elles ont existé, devaient être les soeurs


aînées de celles que l’on retrouve à peu près partout devant
le portail de tous les temples du soleil, et probablement encore
des deux colonnes Jékin et Béaz, placées, comme nous le di-
sions tout à l’heure, à l’entrée du temple de Jérusalem.

Interrogeons maintenant les colonnes des temps histo-


riques, et demandons cette fois avec respect et discrétion à
la science la raison et le résultat de ses belles découvertes.

Z. — Lecturt des hiéroglyphes; son histoire.


Elle commence par nous montrer, avec une loyauté qui


l’honorc, un passage d’Ammien Marcellin, oublié pendant dix-
huit siècles et remis en honneur aujourd’hui. En effet, à pro-
pos de l’obélisque apporté d’Héliopolis et érigé par Auguste
dans le grand cirque de Rome, cet historien raconte fort
simplement qu’« il en a traduit en grec l’inscription, confor-
mément aux principes d’Hermapion, Hermapionis librum
secuti^ I).

Or, cet Ilermapion était un grammairien ou gramtnale


égyptien qui avait excité la gaieté générale lorsque devant cet
obélisque il s’était vanté d’en pouvoir déchiffrer l’inscription.
« On se mit à rire, » nous dit Strabon. Le grammairien laissa
rire et n’en apporta pas moins à Auguste la traduction promise.
Quel était son secret? On l’ignore. Toujours est-il que, pri-
vée de tous les moyens de contrôle, l’histoire continua de
rire îi son tour et de classer, pendant dix- huit siècles, cet
Ilermapion parmi les charlatans scientifiques. Il y était en
bonne compagnie, puisqu’il y retrouvait Ératosthène et Mané-
thon, accusés comme lui d’avoir abusé de l’ignorance géné-
rale en matière égyptologique. En pareil sujet, les vengeurs,
toujours si tardifs, n’arrivent qu’aux derniers jours. Toujours
est-il qu’après dix-huit siècles d’épreuve, la traduction livrée

4. Ammien Marcellin, I. XVII.


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38 THEOLOGIE DES HOÜOMESTS.

par Ammien Marcellin constitue, avec un passage de Clément


d’Alexandrie et le Kvtb d’Horapollon, l’unique, quoique triple
document que l’antiquité ait laissé sur cette matière à tous les
âges.

Les expressions grecques d’Ammien Marcellin, rapprochées


par nos savants des signes originels, leur donnèrent un alpha-
bet bilingue*, confirmant parfaitement celui que Champollion
venait de découvrir lui-même, grâce à un fragment d’inscrip-
tion bilingue aussi, connu sous le nom de pierre de Rosette.
Ainsi l’on arrivait à Louqsor par Athènes.

Grâce à cette admirable découverte, dont la gloire pourrait


peut-être se partager également entre l'anglais Young et notre
savant compatriote, grâce aux développements qu’ont su lui
donner d’infatigables et intelligents travailleurs, tels que Ro-
sellini, Goulianoff, Klaproth, Salvolini, Lepsius, Bunsen, de
Bougé, Lenormant et de Saulcy, nous voyons de jour en
jour la lumière se faire dans le sombre labyrinthe des dynas-
ties historiques, et nous constaterons plus loin la portée de ces
confirmations et réédifications. Tout peut donc faire espérer
que le temps et les nouvelles découvertes amèneront têt ou
tard un ordre chronologique parfait et une paix durable entre
toutes ces légions de dynsisles qui se faisaient entre eux une
guerre plus implacable que celles qu’ils faisaient jadis à leurs
ennemis. Tout s’accorde à mesure que tout s’approfondit. Les
papyrus confirment les monuments, et, les choses justifiant les
hommes, beaucoup d’anciennes calomnies tombent d’elles-
mûmes aujourd’hui. Ainsi les livres hermétiques des Alexan-
drins sont déclarés « la reproduction probablement très-fidèle
des livres sacrés attribués au vrai Tlioth.» l.e rituel de Turin
justifie complètement Manélhon relativement aux dynasties
fabuleuses, et sur le reste Hérodote, Ératosthène, Le Syncelle
et Clément commencent à s’accorder parfaitement.

Ce n’est pas peu de chose non plus que d’être parvenu à


I. En deux langues.


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LECTURE DES HIËROCIYPHES. 39

lire dans tous les cartouches * les noms successifs des monar-


ques constructeurs; de savoir, par exemple, pour l’obélisque
qui nous intéresse le plus, puisque nous le frôlons tous les
jours sur la place de laConcorde, que vers l’an 1550 av. J.-C.,
le roi Ramsès II le fit extraire des carrières de Syène et
transporter à Thèbes, pour la décoration du grand édifice,
qu’il fut interrompu par la mort, et que, n’ayant pu consacrer
que trois faces du monolithe à ses propres inscriptions, ce fut
Ramsès 111, son successeur, qui s’empara de la face inoccu-
pée et la consacra tout entière à sa gloire , fit dresser l’obé-
lisque et grava son nom sur toutes les parties du piédestal
qui restaient à sa disposition.

Le même personnage nous apprenait encore sur la face nord


de celui des deux obélisques qui est resté à Louqsor, que « lui,
seigneur de la haute et de la basse Égypte, germe des dieux
et des déesses, seigneur du monde, soleil gardien de la vérité,
approuvé par Phré, il a fait ces travaux (le Ramesseum de
Louqsor) pour son père Amoun - Râ.. » Cette inscription était
tout à fait analogue à celle traduite par Hermapion et ne lais-
sait aucun doute sur la nature et la valeur de sa méthode de
traduction. D’après cela, on ne craignait plus d’établir que les
inscriptions des deux obélisques n’étaient que le sommaire,
que l’index historique des sculptures qui reproduisent sur le
pylône (frontispice du palais) toute la campagne du même roi
contre les Asiatiques. « La découverte de l’alphabet hiérogly-
phique par mon frère, dit Champollion-Figeac, a permis de
connaître enfin la véritable nature et la vraie destination des
obélisques égyptiens, sur lesquels on a tant écrit et formé tant
de fausses suppo.sitions ; l’inscription n’est jnuais qd’une
COMMÉMORATION DU ROI CONSTRUCTEUR »
1. On appelle ainsi certains encadrements spéciaux.

2. Cliampollion-Figeac, Encyclopédie porlatiee, p. 62. On pense bien


que nous n'avons pas la prétention d'oOfrir 2 nos lecteurs un compte rendu
détaillé des acquisitions égyptologiques de la science, mais nous pouvons
signaler, par exemple, à leur attention, certaines concorda ocas fort heureuses
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I
40 THEOLOGIE DES MONUMENTS.

Le rationalisme, ennemi du merveilleux, triomphait en le


voyant chassé meme des hyéroglyphes, son dernier asile de-
puis deux siècles.

C’était h se demander si l’étymologie de ce mot était bien


littéralement « sculpture des choses sacrées *, » ou bien encore
si de savants archéologues avaient eu raison d’appliquer aux
obélisques ces paroles de Jacob à Joseph : « Les bénédictions
que je vous donne dureront autant que les colonnes des mai-
sons du mystère n On ne comprenait plus les anathèmes
sacrés contre les colonnes peintes, lapides depictas *, et contre
les stèles que la Bible ordonne de détruire *.

Qu’avait donc voulu dire saint Paul en leur reprochant d’avoir


Il changé la gloire de Dieu, et immutaverunt gloriamDei^? »

avec nos livres saints. Ainsi, nous lisons dans l'Écriture que, « dans la


quinzième année du roi Roboam, Schischak, roi d’Égypte, marcha contre
Jérusalem avec une armée considérable. » Quel était ce Schischak? On
l’ignorait. Mais voici qu’on trouve dans la vingt-deuxième dynastie un
chef qui s’appelle Schischonck, et que Cham|X)Ilion dit avoir vu à Karnac un
bas-relief dans lequel trente navires sont conduits devant Soudouah-Malek,
roi des Jiàfi. — Quant aux mentions de Moïse, elles se bornent jusqu’ici à
celles du manuscrit Sollier (ch. v, p. 306 de ce Mémoire). Mais des nou-
velles études il résulterait que Moïse fut contemporain de Sésostris, Ramst's II
ou Moiamoun, qui figurent sur notre obélisque do Loiiqsor et dans le poème
de Pen-tn-our , si élégamment traduit par M. do Rougé. « La concordance
dos époques et des particularités do ce poème no permettent pas, dit ce der-
nier, d’attribuer la servitude des Israélites et leur délivrance à un autre
Ramsès. Il est le .seul qui, par son règne de soixante-huit ans, pré.sente le
temps néces-sairo pour la longue retraite de Mo'i’so dans les solitudes de
l’Arabie. » ( De Rougé. p. 40 do ce vol. )

Tout ce poème est gravé sur les murailles de Karnac; quant aux bullHiiis


lliciels de la campagne, ils couvrent les tableaux d’ipsamiioul et du Rames-
seum, de même que l’on voit sur les murs de Thebes le traité do paix avec
les Chètas. Il y a tel règne de l’histoire de France, dit notre savant, qui
nous est moins connu que celui de Sésostris... On peut lire aujourd'hui les
trois quarts des plus longues inscriptions. » {Animles de philosophie chré-
tienne, t. LI, p, Î30).

1. De î*pô;, sacré, et je sculpte.


S. Thoth, guiboth, oulim; voir M. Lacour, Hiérogl., p. Ï16.


3. [Jvit., I, V. Î6; Ézéch., vu, v. 10.


4. Septante, Exode, iii, v. Î4.




5. Rom., XXIII.
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