L'Est Républicain, Mardi le 03 Avril 2012 / France-Monde La cfdt mot-clé vedette sur Twitter



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© L'Est Républicain, Mardi le 03 Avril 2012 / France-Monde


La CFDT mot-clé vedette sur Twitter

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Dans une interview accordée à l'Est Républicain, au Républicain Lorrain et à Vosges Matin, Nicolas Sarkozy n'a pas été tendre avec les syndicats de Florange. Il appelle à ne « pas mélanger les ouvriers inquiets et pour qui j'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement et les permanents de la CGT ou de la CFDT ». Il accuse d'ailleurs ces derniers de « trahir la confiance des salariés » et d'être « venus (l)'insulter et essayer de casser (son) siège de campagne ». Twitter s'est aussitôt emparé de cette réaction. Le hashtag CFDT devenant au fil de la journée l'un des principaux mots-clés du réseau social. Et les accrocs de ce mode de communication de se déchaîner sur la toile. Parmi eux, Arnaud Constant qui n'hésite pas à déclarer : « saletés de syndicalistes qui sont responsables de la crise, du chômage et du meurtre de chaton ! #CFDT ». Pour Vazaha : « #sarkozy#cfdt Avec lui c'est toujours la faute des autres ! Les syndicats, les étrangers, les chômeurs, les profs, les vieux, les jeunes... ». Gass réagit à ces propos en rappelant ceux déjà tenus envers un autre syndicat : « Après #CGT autour de la #CFDT de se faire égratigner par le président du « peuple ». Vivement l'alternance ». Même SarkozyNicolas, faux compte Twitter du candidat, s'y met : « Trouvé un nouveau gimmick. Si les usines ferment, c'est la faute aux syndicats. Et un peu à Cécilia, faut bien le dire #Florange #CFDT ». Alan Yvon s'interroge : « A #arcelor, la CFDT a été élue à 70 % avec une participation de 90 %... NS2012 peut-il en dire autant ? #vivementmai #sarkopipo »

La CFDT a aussi réagi : « #ArcelorMittal #Florange : pour la CFDT, Nicolas Sarkozy « a une nouvelle fois perdu les nerfs ». Et tout dialogue avec les syndicats ?

Christelle OSSET



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Déni et non-dit

par Rémi Godeau

A défaut de relancer les hauts fourneaux, le président-candidat a rallumé le feu à Florange. Dans nos colonnes, hier, Nicolas Sarkozy a accusé CFDT et CGT d'avoir trahi la confiance des salariés d'ArcelorMittal en mêlant syndicalisme et politique. Réplique des organisations visées, remontées contre des « propos dangereux pour la démocratie sociale » : il est « nocif de faire des corps intermédiaires des boucs émissaires ». Dire qu'entre l'Élysée et les syndicats les relations sont au plus bas tient de l'euphémisme. À vrai dire, ces tensions dépassent les habituels excès de tribune. C'est le non-dit de cette campagne qui prétend pourtant faire de la réindustrialisation un thème majeur : la France ne pourra pas éviter une remise à plat de son droit social, des rigidités de son marché du travail. Attendue par nos partenaires européens, prompts à dénoncer notre déni face à la crise, cette réforme douloureuse a été à la base du renouveau industriel allemand. Le chef de l'État français n'a pas osé retenir le projet d'allocations chômage dégressives, mais avec ses contrats compétitivité-emploi, il ne cache pas ses intentions. Les syndicats crient au démantèlement larvé des acquis sociaux. Le ton monte faute de débat sur le fond.


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Interview Édouard Martin, élu CFDT chez ArcelorMittal Florange



« Il est aux abois ! »

Syndicaliste CFDT ArcelorMittal Florange



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« Si les syndicats ne se battent pas pour sauver l'emploi qui le fera ? », s'interroge Edouard Martin. Photo d'archives Alexandre MARCHI



Comment réagissez-vous aux propos de Nicolas Sarkozy dans nos colonnes hier ?

C'est honteux, écoeurant, nous sommes indignés ! Le président nous insulte, mais celui qui ment aux Français c'est lui, ses propos sont pathétiques.

Il a déjà pris une fessée de Mittal en 2008 et comme il n'a toujours aucune emprise sur lui, il devient agressif et s'attaque aux ouvriers.

Nicolas Sarkozy reproche à la CGT et la CFDT de ne pas être légitimes dans cette lutte pour sauver vos emplois.

Lui a été élu et nous ne contestons pas sa légitimité. Les syndicalistes aussi ont été élus, nous représentons 90 % des salariés d'ArcelorMittal. C'est lui qui choisit ses thèmes de campagne. Il veut qu'on parle de quoi ? De la viande hallal ? De l'immigration ? Qui à décidé de fermer l'usine, c'est la CFDT ou c'est Mittal ? Si les syndicats ne se battent pas pour sauver l'emploi qui le fera ?

Sarkozy pense-t-il vraiment que nous faisons 350 km à pied juste pour le plaisir ?

Au lieu de stigmatiser les chômeurs, celui qui se présente comme « le président du peuple » devrait être au bord de la route pour saluer les salariés qui se battent pour ne pas être au chômage. Mais le masque est tombé, Sarkozy est aux abois. Il ne sait que nousinsulter.



Le président vous décrit comme des casseurs...

Nous ne sommes pas des casseurs, on veut seulement du travail. Je mets le président, et tous ceux qui lui servent la soupe, au défi de nous démontrer un seul fait de violence depuis le début du conflit il y a sept semaines.

Dans ce conflit nous sommes toujours restés dignes. Et dans notre action syndicale, au fur et à mesure que nous avons des infos sur l'avancée des débats nous en informons les salariés de l'usine.

Le président réaffirme qu'il a tenu ses promesses à Gandrange, qu'en est-il ?

Alors qu'il nous explique où sont passés les 300 millions d'euros qu'il avait promis d'investir à Gandrange en 2008 ? Je n'ai même plus envie de commenter ces conneries !



Ces propos ont-ils blessé les salariés qui marchent vers Paris depuis une semaine ?

Après le coup de matraque de Mittal à Florange, voilà le coup « dans les parties » de Sarkozy qui méprise le peuple. Mais ces propos nous ont requinqués, nous sommes blessés dans nos corps, nos pieds sont meurtris, mais notre moral est d'acier. Nous irons jusqu'au bout. Et nous arriverons avec ce moral, comme prévu les 6 avril prochain à Paris. Que le président garde son venin, la meilleure réponse que l'on puisse lui faire c'est de montrer l'adhésion des Français qui nous encouragent sur le bord de la route depuis que nous sommes partis de Florange.

Propos recueillis par Stéphanie SCHMITT  

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« L'insulte » de Sarkozy

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Sarkozy « veut diviser », dénonce en bloc la CFDT Lorraine. Photo d'archives Alexandre MARCHI

L'interview du candidat-président hier dans nos colonnes, irrite les syndicats en Lorraine. Le feuilleton de la discorde se poursuit.

Le traumatisme de Gandrange. « À Gandrange tout a été respecté, il n'y a pas eu de licenciements. Toutes les personnes ont été reclassées [...]» affirmait hier Nicolas Sarkozy.

Le 26 mars 2009, l'aciérie de Gandrange crache sa dernière coulée, 575 emplois sont supprimés. En février 2008, Nicolas Sarkozy en visite surprise à Gandrange affirme devant l'usine : « Avec ou sans Mittal, l'État investira dans Gandrange ». Trois ans après la fermeture du haut-fourneau de Gandrange, la plupart des salariés ont été reclassés sur les sites de Florange (en Moselle), Schiflange et Rodange (au Luxembourg)... dont les hauts-fourneaux sont à l'arrêt temporaire depuis de nombreux mois. La blessure des « promesses non-tenues » du chef de l'État demeure dans les esprits. De nombreux salariés ont le sentiment de vivre à Florange ce qu'ils ont déjà vécu en 2008 à Gandrange.

L'épisode du QG de campagne. « Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne », ajoutait Nicolas Sarkozy.

Le 15 mars dernier, près de 150 sidérurgistes, dont une poignée de « permanents » des syndicats et trois élus de Moselle se rendaient à Paris avec la ferme intention d'organiser un pique-nique sauvage devant le QG de campagne du candidat de l'UMP. Les métallos qui avaient largement alerté les médias de leur projet sont arrivés dans trois bus, sous escorte des forces de l'ordre. Vingt minutes avant l'arrivée des métallos, Nicolas Sarkozy quitte son QG et affirme « ne pas être au courant de la venue des salariés d'ArcelorMittal ». Alors qu'il vient de quitter les lieux, plusieurs compagnies de gendarmes mobiles se positionnent aux entrées de la rue de la Convention à 200 mètres du QG pour en interdire l'accès.

Les métallos arrivent un quart d'heure plus tard et se garent à 20 mètres de l'entrée de la rue. Ceux-ci descendent bruyamment des bus. Des pétards claquent au sol, quelques fumigènes rouges sont allumés. Un groupe se masse contre les boucliers des CRS, hurlant des « merci Sarko ! », ironiques. Immédiatement, des gendarmes se saisissent de leurs bombes aérosol et arrosent le groupe de gaz lacrymogène.

Sans qu'il n'y ait jamais eu aucune échauffourée, ni aucune violence de la part des manifestants. Fin de l'épisode.

Les 17 millions ?

« C'est du foutage de gueule »

Fureur de la CFDT Lorraine qui renvoie le président-candidat à la réalité des faits. Les 17 millions « obtenus » pour Florange ? « C'est faux » affirme Jean-Marc Vecrin, délégué Arcelor Atlantique Lorraine. « Il n'y a eu que 2 millions d'EUR... qui avaient déjà été négociés dans un ancien accord pour du chômage partiel ».

Les 15 autres millions ? « La filière liquide n'en voit pas la couleur ».

Conviction du syndicaliste : « A 98 %, dès que l'élection présidentielle sera passée, le packaging fermera ». L'entreprise Efuba chargée de l'entretien du cœur du haut-fourneau n'est pas intervenue depuis octobre 2011. Alain Gatti, secrétaire régional CFDT parlant des propos du candidat soutenu par l'UMP : « C'est de l'enfumage, du foutage de gueule. Nous nous sentons insultés ».

Légitimité des syndicats :

« Sarkozy veut diviser »

Les « permanents » de la CFDT qui « trahiraient la confiance des salariés » ?

« Nous avons été élus après des élections qui ont mobilisé 95 % du personnel qui, dans sa totalité nous soutient aujourd'hui car il est inquiet, après avoir vu ce qu'il pouvait en être des promesses de Nicolas Sarkozy à Gandrange. Si avec ça on n'est pas légitime... Comme toujours, Sarkozy veut diviser » dénonce en bloc la CFDT Lorraine. Pour le syndicat, le chef de l'État veut « politiser » l'enjeu qui « en l'occurrence n'est d'abord qu'un combat syndical ».

Stéphanie SCHMITT et Antoine PETRY


© L'Est Républicain, Mardi le 03 Avril 2012 / 24 heures Meurthe-et-Moselle
© Vosges Matin, Mardi le 03 Avril 2012 / Région Vosges / Nancy


« J'ai besoin de vous »

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M. Sarkozy : « Je suis un être humain qui aime passionnément son pays . »

Devant près de 6 000 personnes, Nicolas Sarkozy s'est livré à un discours improvisé de 50 minutes.

Serait-ce le bol d'air pur et ensoleillé dans la campagne touloise ? Nicolas Sarkozy a mouillé la chemise, au propre comme au figuré, hier en fin d'après-midi au Zénith de Nancy. Arrivé peu après 18 h sous les ovations d'un public à l'enthousiasme débridé sous une nuée de drapeaux, le président-candidat n'a pas ménagé sa peine pour donner un nouveau souffle à sa campagne. Au fil des meetings, il s'appuyait de moins en moins sur le discours écrit concocté par son équipe, hier soir, il a carrément improvisé, sûr de son fait, et de son effet, surtout lorsqu'il a de nouveau étrillé les syndicats, en particulier ceux d'Arcelor-Mittal (lire en France-Monde). Ce qui ne l'avait pas empêché, dans l'après-midi, lors de sa visite à Toul Rosières, à faire le distinguo entre Bernard Thibault, patron de la CGT, « qu'il juge très politique », et François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, qu'il se dit « prêt à recevoir ».

La salle avait été bien chauffée tant par Gérard Longuet, que Nadine Morano, Jean-François Copé ou Valérie Rosso-Debord, ouvrant ainsi la voie à un discours appelant encore davantage que les précédents à la mobilisation, devant un parterre VIP composé d'une demi-douzaine de ministres, d'élus venus de toute la Lorraine et de Nancy, au premier rang desquels André Rossinot et Laurent Hénart qui encadraient Jean-François Copé, Nadine Morano et Gérard Longuet.

Nicolas Sarkozy devait décliner les thèmes qui lui sont chers, comme la formation professionnelle pour les chômeurs -- « il n'y a pas de droits sans devoirs » -, le courage -- « il y a toujours un rendez-vous pour la lâcheté, ce sont les plus vulnérables qui paient » -, maniant l'humour pour dénier à quiconque de le soupçonner de dérive droitière. « On me voit à l'extrême-gauche, puis à l'extrême-droite, heureusement que la terre est ronde, je me suis retrouvé au centre ».

« La libérationde la parole »

Mais « je suis là où je suis. Je conteste l'idée qu'on n'ait pas le droit de parler aux Français d'extrême-gauche ou d'extrême-droite qui sont des gens qui souffrent et qui s'expriment en disant non ».

Et d'enfoncer le clou avant de jouer sans retenue sur la corde sensible de son auditoire : « La campagne, c'est la libération de la parole, de la pensée, de l'idéal ». Dans une « Lorraine qui a connu des souffrances et des espérances, je crois aux sentiments, je ne suis ni un robot, ni un automate, je suis un être humain qui aime passionnément son pays. J'ai une conception charnelle de l'amour de la France », a proclamé Nicolas Sarkozy avant de lancer son appel final : « J'ai besoin de vous, de votre amour pour votre pays, trois semaines d'ici le premier tour, deux semaines pour le second, le rendez-vous est donné ici à Nancy ».

Philippe RIVET



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© Vosges Matin, Mardi le 03 Avril 2012 / France Monde


Les réactions

François Hollande

Le candidat socialiste a estimé hier qu'un président de la République doit « respecter les syndicats », accusant Nicolas Sarkozy d'avoir attaqué « l'ensemble du monde salarié » en s'en prenant aux délégués CFDT de l'entreprise ArcelorMittal de Florange.

« Un président de la République, puisque Nicolas Sarkozy est encore président de la République pour quelques semaines, attaque des syndicats qui sont représentatifs, il n'attaque pas tel ou tel dirigeant, tel ou tel permanent comme il le dit lui-même, il attaque l'ensemble du monde salarié », a déclaré M. Hollande après son intervention devant la Confédération générale des petites et moyennes entreprises.

« Et quand les salariés de Florange se battent pour leur emploi, ils ne peuvent pas admettre que les syndicalistes qui sont leurs représentants soient ainsi méprisés », a-t-il ajouté.

Selon le candidat socialiste, « le rôle d'un président de la République c'est de respecter, respecter les entreprises, respecter les partenaires sociaux, respecter les syndicats, respecter ce qu'on appelle les corps intermédiaires ».

Aurélie Filippetti

« Le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l'irrespect et du mépris des salariés en s'en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d'ArcelorMittal de Gandrange et de Florange », affirme hier dans un communiqué Aurélie Filippetti, députée PS, membre de l'équipe Hollande. « Non content de mentir de manière éhontée sur les fausses promesses qu'il aurait obtenues de la direction d'ArcelorMittal », M. Sarkozy « foule aux pieds toute la représentation syndicale de l'entreprise, pourtant élue à plus de 92 % ! », s'indigne la députée PS.




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Soutien aux ArcelorMittal

La lutte des salariés d'ArcelorMittal Florange pour la sauvegarde de leurs emplois se poursuit. Ils viennent d'entamer une "grande marche de l'Acier" qui les mènera jusqu'à Paris, le 6 avril prochain. Le MFGC propose une discussion débat avec Yves Fabbri (CGT Florange), Frédéric Weber (CFDT Florange), Saïd Bouresam (OGBL Schifflange) et Jacky Mascelli (CGT Gandrange), ce soir mardi 3 avril à 20h, aux grands salons de l'hôtel de ville de Briey.

On peut aussi signer la pétition de soutien aux salariés d'ArcelorMittal : http://www.travaillerencore.fr 

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Scandale à l'intersyndicale

« Abasourdis », « scandalisés », « propos lamentables »... les membres de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO de Florange sont tombés de haut, hier, face à « l'attaque en règle contre les représentants du personnel » de Nicolas Sarkozy. Ils rappellent un principe de base du monde du travail : les élections professionnelles. « On existe par la loi et sur le fond, on peut s'interroger sur de tels propos quand on connaît les dérives nées de la remise en cause de la représentation syndicale », avance Frédéric Weber (CFDT). Walter Broccoli (FO) rappelle que « l'intersyndicale représente 75 % des salariés et on a le soutien de tous, sauf une partie des cadres ». Quant à Yves Fabbri (CGT), il voit un président-candidat « en difficulté à 20 jours des élections parce qu'on apporte des projets ». Parmi eux, Ulcos. « On a appris il y a quelques jours que les 250 MEUR attendus de l'Europe seraient en fait un crédit d'impôts. Eh bien FO demande officiellement que l'Etat français prête cette somme pour qu'on puisse démarrer les travaux tout de suite et là, on pourra pérenniser l'acier lorrain ! » Il faudra tout de même attendre que l'Europe se prononce définitivement sur le site choisi... Mais le propos illustre la nécessité avancée par l'intersyndicale : « Il faut élever le débat, reprend Frédéric Weber, que le président-candidat parle des vrais problèmes des Français. Là, il est en décalage complet mais on ne rentrera pas dans le jeu de la provocation. » Les délégués syndicaux réfutent les accusations politiciennes, mais notent que Nicolas Sarkozy « prend la responsabilité de ses propos, les Français jugeront aux élections ». « Un président est là pour réunir pas diviser. Or, on se demande quel respect il a des petites gens, des ouvriers. En insultant les représentants du personnel, il insulte les salariés. Est-ce que la France forte, c'est uniquement celle des patrons ? »



E. de R.

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« En décalage complet »

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Pieds meurtris et pansés : les marcheurs sont mis à rude épreuve. Photo RL

La saillie présidentielle (RL d'hier) a - forcément - fait réagir l'intersyndicale de Florange qui ne souhaite toutefois rentrer dans le jeu du « dénigrement ». CFDT, CGT et FO sont sur la même longueur d'ondes. Certains plus remontés que d'autres car « il faudra expliquer à M. Sarkozy que FO fait aussi partie de l'intersyndicale », ironise Walter Broccoli, pour Force ouvrière.

Les trois syndicats s'accordent à dire que critiquer les représentants du personnel est un poil en dessous du débat sur l'emploi, en pleine campagne électorale. « On demande que l'Etat prenne ses responsabilités », reprend Walter Broccoli. « Le président-candidat pointe du doigt ceux qui défendent leurs emplois et l'avenir de la Lorraine », ajoute Yves Fabbri pour la CGT, tandis qu'à la CFDT, Frédéric Wéber complète : « Il faut élever le débat. On est là pour nos emplois et le maintien de l'outil, Nicolas Sarkozy est en décalage complet avec les vrais problèmes des Français. » Et d'estimer : « C'est un peu facile de s'attaquer toujours aux plus faibles. Ce n'est pas du niveau d'un chef de l'Etat. »

L'opération bus gratuits se poursuit afin de permettre à un maximum de personnes de participer au concert (lui aussi gratuit) de soutien aux sidérurgistes d'ArcelorMittal. Ce sera vendredi à partir de 19 h au Trocadéro à Paris (quelques détails techniques à peaufiner, mais c'est bien confirmé) avec à l'affiche Zebda, Bernard Lavilliers, Didier Porte, Calixte de Nigremont, Drôles de mecs et trois groupes lorrains.

Plusieurs villes de la vallée mettent en place des bus gratuits, les habitants intéressés peuvent s'inscrire à l'accueil des mairies de Thionville, Florange, Fameck, Hayange, Guénange, Knutange et Algrange et/ou sur le site internet de la ville de Florange : www.florange.fr

Départ prévu le 6 avril à 9 h, départ de Paris pour le retour vers 22 h.

Les marcheurs eux, sont attendus sur le Champ-de- Mars vendredi aux environs de 17 h.

Nicolas Sarkozy ne veut pas « mélanger les ouvriers et les permanents de la CFDT ou la CGT ». Soit. Il va donc falloir réécrire le fonctionnement du monde du travail puisque jusqu'alors, les salariés votent pour désigner leurs représentants. Comme leur nom l'indique, ces gens reçoivent la mission de représenter les salariés. Parce qu'on ne fait pas siéger une usine entière à un comité d'entreprise ou parce que si chacun veut défendre son pain, tout le monde n'a pas l'envie ou les épaules pour se frotter aux patrons. On peut toujours avancer une faible participation aux élections professionnelles, mais à l'instar des présidentielles, l'abstention n'étant pas prise en compte, il faut faire avec l'élu. C'est pour cela que certains citoyens pensent que le président ne les représente pas. Mais c'est quand même « le président de tous les Français »... sauf à réécrire aussi la démocratie.



E. de R.

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Stratégie

Au cas où Nicolas Sarkozy l'emporterait le 6 mai prochain, le poste de ministre du Travail ne sera pas de tout repos. Non content de faire siffler la CGT dans ses meetings, d'apostropher son secrétaire général qui a appelé, il est vrai, à voter contre lui, Nicolas Sarkozy vient d'accrocher la CFDT à son tableau de chasse aux « corps intermédiaires ».

Le reproche adressé à ses militants d'avoir voulu « saccager » sa permanence de campagne et de « trahir » les salariés, laisse néanmoins perplexe. Outre qu'aucune violence n'a été commise, il n'est pas si surprenant que des syndicalistes utilisent une campagne électorale pour embarrasser un candidat supposé pouvoir faire avancer leurs revendications. C'est vieux comme la politique. Lionel Jospin, candidat en 2002, garde un souvenir cuisant de sa visite sur le site de l'usine LU menacée de fermeture. Que les syndicats prennent de bonnes ou mauvaises initiatives, il y a les élections professionnelles pour en juger.

Au demeurant, l'attaque visant la CFDT peut d'autant plus étonner que cette confédération s'était montrée a priori moins fermée que la CGT aux « accords de compétitivité » qu'il a prônés récemment, pour adapter le temps de travail et les rémunérations dans les entreprises en difficulté.

Mais de telles considérations semblent moins peser que la volonté de Nicolas Sarkozy de passer par-dessus les syndicats pour résoudre les problèmes sociaux. L'arme du référendum brandie pour réformer la formation, selon des modalités mal connue, n'est peut-être pas étrangère au rôle que jouent les syndicats dans ce secteur depuis la loi de 1971. Le président-candidat s'est d'autre part servi de conflits comme ceux de Lejaby ou Photowatt pour montrer que lui au moins ne laissait pas « tomber » les salariés. Une leçon de volontarisme qui trouve cependant ses limites dans le fait qu'il est moins facile de faire investir des patrons amis dans les hauts fourneaux, que dans les panneaux solaires ou la maroquinerie.

Une telle stratégie ne fait pas l'unanimité à droite, mais les optimistes pensent qu'une fois l'élection gagnée, Nicolas Sarkozy reviendra aux pratiques plus « concertées » du début du quinquennat. Les pessimistes se recrutent dans les syndicats où l'on craint que Nicolas Sarkozy réélu fasse passer des mesures radicales sur la flexibilité en jouant l'appel au peuple, dans un climat dramatisé de crise économique et financière.



Jean-Michel HELVIG.  

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La CFDT condamne des « propos dangereux »

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En arrivant à l'entrée de la rue de la Convention, au QG de campagne de Nicolas Sarkozy, le 15 mars dernier, les métallos avaient aussitôt été gazés et repoussés par les gendarmes. Photo archives RL/ Pierre HECKLER

Les syndicats ont réagi vigoureusement après avoir appris dans nos colonnes les propos de Nicolas Sarkozy qui s'en prend aux « permanents de la CFDT » d'ArcelorMittal affirmant qu'ils « trahissent la confiance des salariés. »

La direction de la CFDT a « condamné », hier, les accusations de Nicolas Sarkozy contre les syndicalistes CFDT d'ArcelorMittal à Florange en jugeant ses « propos dangereux pour la démocratie, en général, et la démocratie sociale, en particulier ». Dans une interview publiée, hier, dans nos colonnes, le candidat-président s'en est pris aux « permanents de la CFDT » d'ArcelorMittal, affirmant qu'ils « trahissent la confiance des salariés » et font « de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés ».

À Nancy, la CFDT Lorraine a interrompu, hier, sa commission exécutive pour réagir aux propos du candidat de l'UMP. « Nous n'avons de leçons à recevoir de personne en termes de légitimité démocratique » : Alain Gatti, secrétaire régional, a un argument immédiat en réponse aux attaques de Nicolas Sarkozy. Les 3 200 salariés d'ArcelorMittal ont participé à 92  % aux élections de représentants du personnel, en janvier 2011. La CFDT avait obtenu 35  % des voix. « Vous croyez qu'on tient 43 jours si on n'est pas porté par l'ensemble des salariés ?, demande Jean-Marc Vecrin, délégué syndical central d'ArcelorMittal. Sur le terrain, le mouvement est suivi par tous les salariés. Liège, Rodange, Schifflange ont fermé. Les gens savent qu'ils sont en danger. » Jean-Marc Vecrin estime Nicolas Sarkozy en campagne et jouant sa carte. Le syndicaliste ne veut pas entrer dans le jeu. Lui a été douze ans au laminoir avant de devenir un permanent : « On a tous un métier, avant d'être syndicaliste ».

« Détourner le sens de notre action »

Sur le déplacement à Paris, la CFDT Lorraine souligne que les salariés n'ont jamais eu l'intention de casser. « Il n'y a eu aucune dégradation à Florange », souligne Alain Gatti. Les représentants du personnel, en allant à l'UMP, voulaient juste voir le seul candidat qui ne soit pas venu. « Nous attendons une réponse à un positionnement syndical et Nicolas Sarkozy veut détourner le sens de notre action », regrette Alain Gatti. Le secrétaire général affirme que la CFDT ne se prononce pas pour un candidat, mais se positionne par rapport à des programmes.

Le rappel des sommes investies à Florange, déjà prévues par l'industriel, induit la même méfiance que par le passé. L'inquiétude demeure bien présente. « Il y a 600 salariés au packaging, dont la moitié ne travaille plus, constate Jean-Marc Vecrin. Je parie à 98  % qu'il sera fermé une fois les élections passées... » Depuis le début de la campagne, le ton monte entre le Président-candidat et les syndicats. Outre ses critiques répétées des corps intermédiaires accusés de bloquer les réformes, le candidat de l'UMP a tenu à plusieurs reprises des propos virulents contre la CGT. Son secrétaire général, Bernard Thibault, multiplie de son côté les charges contre le bilan « antisocial » du chef de l'État. Selon lui, le Président-candidat veut « piétiner les corps intermédiaires, qui sont des obstacles à ses objectifs ».

En fin de semaine dernière, le numéro un de la CFDT, François Chérèque, avait accusé Nicolas Sarkozy de « manipulation de l'opinion » et de « démagogie populiste ».



Ju. B.

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« Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois perdu es nerfs ! »

Le responsable de la CFDT à l'aciérie ArcelorMittal de Florange, Edouard Martin, a jugé hier que Nicolas Sarkozy

« est en train de perdre pied dans ce dossier. C'est lui qui, depuis ses déclarations de 2008 à Gandrange, trahit la confiance des métallurgistes lorrains (...) Nous accuser d'avoir voulu casser son QG de campagne, alors que nous étions venus à Paris pour dialoguer, c'est instiller la haine et le mensonge ».

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Sur la route de la douleur et de l'acier

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Une pause déjeuner bienvenue pour reprendre des forces et reposer les pieds.

La route est encore longue jusqu'à Paris mais leur colère envers Nicolas Sarkozy est si grande qu'elle leur redonne de l'énergie. Photo Pascal BROCARD

Les marcheurs de l'acier étaient hier entre Epernay et Château-Thierry, avec en commun des douleurs, un avenir incertain et la colère contre les propos du président de la République. Paris n'est plus (très) loin.

En plus d'un avenir professionnel incertain, les dix-sept sidérurgistes en marche sur Paris ont un autre point en commun : ils boitent tous ! Sans exception. C'est donc un groupe claudiquant et homogène qui a investi, hier peu avant 13h, un petit parking au bord de la RD3 à la sortie de Mareuil-le-Port, dans la Marne.

José, 54 ans, sidérurgiste depuis 36 ans, a tout préparé pour le déjeuner. Comme d'habitude. « Je pars en avance sur le groupe, dès que je vois un magasin pas trop cher, j'achète la nourriture », explique-t-il devant le barbecue où grillent merguez et côtes d'agneau.

« On a marché 230 kilomètres depuis notre départ au rythme de 40 kilomètres par jour, on en fera 341 pour arriver au Champ-de-Mars », calcule Jérôme, 28 ans, reclassé de l'industrie automobile et ouvrier de l'acier depuis six ans. Rudy, retraité après quarante-trois ans de carrière, est de la partie.

De son temps, « le travail était probablement plus dur physiquement mais on avait l'assurance d'avoir du boulot toute la vie ». « Moi, mon destin, c'est peut-être de fermer les boîtes », s'inquiète Jérôme. Benaïssa, 38 ans, qui regarde avec inquiétude ses genoux « enflés » et qui « ne sont plus tout à fait droits », le reprend au vol. « Non, je t'assure que celle-ci, tu ne la fermeras pas. On va le gagner notre combat et Florange restera ouvert ».

Insulte d'État

Hier, en plus des douleurs musculaires et des ampoules aux pieds, les sidérurgistes engagés dans la marche vers Paris avaient un troisième point en commun : la colère, partagée mais différemment exprimée, après les propos de Nicolas Sarkozy, le matin même dans Le Républicain Lorrain, sur les « permanents de la CFDT » qui « trahissent la confiance des salariés ». « ArcelorMittal, c'est un caillou dans ses chaussures. Gandrange, c'était un mensonge d'État ; aujourd'hui, sa charge contre les syndicats, c'est une insulte d'État », lance Edouard Martin, délégué de la CFDT qui se voit « en bouc émissaire ».

« De toute façon, c'est la faute à tout le monde sauf à lui » poursuit-il. Jean Mangin de la CGT, marcheur également, vient à la rescousse : « L'intersyndicale est légitime, nous représentons 75  % des personnels et nous montons à Paris pour les défendre ».

Alors que le déjeuner se poursuit, les voitures klaxonnent en signe de soutien. Un agriculteur apporte une bouteille de vin. Yves, informaticien, a parcouru dans la matinée quelques kilomètres avec le groupe. « Mon père était sidérurgiste, confie-t-il, ce qui se passe est insupportable pour ces gens ». A 14h, les marcheurs redémarrent au rythme de cinq à six kilomètres par heure. Les descentes sont faites au pas de course. « Moi qui n'ai jamais fait de sport », sourit Luis qui, tant bien que mal, surmonte la douleur. Thierry, 46 ans, fera son entrée dans Paris à bord de la voiture-balai. Ses pieds sont hors d'usage. « Une grosse ampoule qui a éclaté à Verdun, c'est con... » Lui, voulait rentrer chez lui. Ses collègues ont refusé.

© Le Républicain Lorrain, Mardi le 03 Avril 2012 / IG /


Sarkozy : la réplique des syndicats

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La marche sur Paris d'un groupe de sidérurgistes continue.Hier sur les routes de Champagne, l'indignation suscitéepar les propos de Nicolas Sarkozy a fait oublier les ampoules aux pieds. Photo Pascal BROCARD

Les syndicats régionaux et nationaux ont vivement réagi après avoir été attaqués par Nicolas Sarkozy dans l'interview qu'il nous a accordée. Accusée par le candidat UMP de « trahir la confiance des salariés », la CFDT d'ArcelorMittal dénonce des « propos dangereux pour la démocratie ». En meeting hier soir à Nancy, Nicolas Sarkozy a réitéré sa charge. 

© Vosges Matin, Mardi le 03 Avril 2012 / Une-REM


Editorial - Syndicats

Il ne les aime pas les syndicats. Nicolas Sarkozy a beau se forcer, le naturel revient au galop. Les propos tenus par le président de la République dans une interview parue hier matin dans la presse du « grand est » ont mis le feu aux poudres. Nicolas Sarkozy a opposé dans cet entretien les « ouvriers inquiets » et les « permanents de la CGT ou de la CFDT ». Car le chef de l'Etat a encore en travers de la gorge la manifestation des ouvriers de Florange à Paris devant son siège de campagne.

Comme s'il y avait d'un côté de gentils salariés bien flexibles et de l'autre les syndicalistes, qui empêchent le monde de l'entreprise de tourner en rond. Même si la représentation syndicale est très faible en France, lui taper dessus n'est pas nécessairement un bon calcul. Les syndicats dont les représentants sont démocratiquement élus continuent malgré tout à jouer un rôle très important dans le monde du travail français. La preuve : les dossiers déposés aux prud'hommes ont explosé ces dernières années. Les salariés du privé comme du public ne sont pas syndiqués, mais en cas de litige avec l'employeur, le délégué syndical reste souvent le premier réflexe.

Même si les syndicats sont des adversaires coriaces dans la négociation, leur présence est nécessaire pour garantir un équilibre entre les « pouvoirs » dans le monde de l'entreprise.

D'autant plus qu'il y en a pour tous les goûts parmi les « camarades ». Chez les paysans comme chez les parents d'élèves, ou les policiers, il y a des syndicats de gauche, comme de droite. Sans oublier les cadres, les patrons ou les retraités. Tous ces gens-là ont leur sensibilité. Mais ils ne font pas de politique. Ils défendent tout simplement leur outil de travail.

Katrin TLUCZYKONT




© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 04 Avril 2012 / Région /


Plus qu'à 70 km de la capitale

Eh bien ça y est : les marcheurs d'ArcelorMittal ont mis les pieds en Ile-de-France, hier. Ils ont tenu leur calendrier et au terme d'une semaine, ont parcouru 80 % de leur itinéraire. Plus de doute désormais : ils iront bien jusqu'au bout. Il leur reste encore 70 km à parcourir.

Un sacré challenge pour des métallos dont certains n'avaient jamais pratiqué le moindre sport. « Ils ont des pieds en acier ! », admire un salarié resté en Lorraine. Car c'est sur le parcours mais aussi depuis les bases arrières que les choses s'organisent, notamment en vue de l'arrivée vendredi. Ce sera vers 16h-17h sur le champ de Mars avant que les marcheurs, dans le cadre de l'intersyndicale, ne s'expriment sur la scène installée au Trocadéro. Place ensuite au concert gratuit.

Bohringer à Bobigny

A ce sujet, les mairies qui ont lancé l'opération bus gratuits pour transporter les Lorrains vers Paris, font leur compte. Hier soir, on en était à douze ou treize bus, soit près de 700 personnes. Les sections syndicales des différents sites d'ArcelorMittal ont également été invitées, comme les fédérations CGT, CFDT et FO d'Ile-de-France. Sans oublier le public parisien.

On ne se fait donc aucune inquiétude quant à l'affluence. Seul regret, hier, le report concernant le référé, évoqué au tribunal de Thionville (lire ci-contre), report qui laisse courir cette décision jusqu'au surlendemain du premier tour des élections présidentielles.

A noter enfin le concert de soutien organisé pour l'intersyndicale par la CGT Jeunes, jeudi soir de 17h à 23h à Serémange. Dans la soirée, on apprenait également que l'acteur Richard Bohringer rencontrera les sidérurgistes demain vers 17h à la Bourse du travail de Bobigny.

Plus que 70 bornes avant Paris !



© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 04 Avril 2012 / Région /
Huissiers à ArcelorMittal : affaire examinée le 24 avril

Les manifestations de colère des salariés d'Arcelor Mittal sur le site de Florange ont depuis, quelques jours, pris la forme d'une marche déterminée vers la capitale (lire par ailleurs). Les faisant échapper, pour l'instant, à une décision de justice qui, depuis le 7 mars dernier, permet à des huissiers, à chaque occupation du site de l'usine, de demander aux « fauteurs de trouble » de cesser toute entrave. L'ordonnance sur requête, rendue par le président du TGI de Thionville ayant pour but de mettre fin, immédiatement, à tout ce qui pourrait empêcher l'exercice du travail, la libre circulation des biens et marchandises et la liberté du commerce, de l'industrie et de la propriété.

Une décision au sujet de laquelle Me Laurent Paté, représentant la CFDT et la CGT, est venu demander, hier l'annulation pure et simple ou une rétractation. Urgemment, c'est-à-dire à la faveur d'une audience de référé. « C'est une procédure sans débat contradictoire qui entend faire systématiquement lever les piquets de grève. C'est une véritable atteinte à l'exercice de la liberté syndicale. À l'avenir, dès que deux grévistes vont s'agiter, des huissiers pourront brandir cette ordonnance et faire expulser tout le monde. Il était important qu'un débat ait lieu sur ce dossier, que les manifestants, syndicalistes soient consultés et puissent dire leurs intentions. Ce genre de procédure doit rester exceptionnel ». L'audience d'hier ayant été conduite par le président à l'origine de l'ordonnance contestée, l'affaire sera examinée le 24 avril prochain. Par un autre magistrat.

S.-G. S.



© Le Républicain Lorrain, Jeudi le 05 Avril 2012 / Région /




Dernière ligne avant Paris

Les Mittal dans la dernière ligne droite avant Paris



Dernière ligne droite. Et Paris. Les représentants d'ArcelorMittal voient leur croisade pour la défense de la sidérurgie toucher à sa fin. Destination finale du jour, Bobigny, accueillis par un nouvel hôte de marque en la personne de Richard Bohringer. « Malgré les kilomètres, on garde toujours le même état d'esprit. Et Bohringer, c'est un sacré gars ! », s'enthousiasme Jean Mangin (CGT). L'accueil des municipalités - de gauche -, les habitants chaleureux, les coups de klaxon d'automobilistes réchauffent aussi les coeurs. Et les anecdotes ? Elles se multiplient. Comme avec ce père et sa fille offrant le café, respectivement de sensibilité de droite et de gauche, se chamaillant sur l'aspect antisocial ou antidémocratique de cet accueil officiel pour le moins sélectif. « Mais avec le sourire », indique-t-il. Demain, la capitale sera en vue. Quinze bus (800 personnes) en provenance de Lorraine rallieront la place de Varsovie, à proximité du Trocadéro, là où se tiendra finalement le concert-événement (19h). Petit ajustement. Le cortège des Florangeois passera lui par la Bourse du Travail, histoire d'étoffer les rangs. Non loin de la Tour Eiffel, Lavilliers et Zebda joueront alors les prédicateurs. Deux heures de show, de bons mots, rien que pour les métallos.

E. C.
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