BOUKHARA EST UNE VILLE ANCIENNE ET MODERNE
Ikromova L.B.,
BuxDU Filologiya fakulteti «Fakultetlararo
chet tillari» kafedrasi fransuz tili o’qituvchisi
Une des villes la plus touristique de l’Ouzbékistan, Boukhara est très célébre par
ses monuments historiques
L’abri des caravanes dans le desert depuis la nuit des temps, cette oasis est
devenue une ville fortifiée au deuxième moitie de premier millénaire av. J.-C. Riche et
fertile vallée inférieure de la rivière de Zérafshan a permet à cette ville encore
zoorastrienne de se développer très vite. Accueillant plusieurs communotés de diverses
religions antiques, Boukhara devient « la ville sainte » après être convertie à l’islam au
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VIII siècle. Parmis les villes phares du monde medieval, Boukhara, a été régulièrement
ciblé par des grands conquerants du monde. La ville a subit de passage des grands
dévastateurs comme, Alexandre le Grand, Qutayba Ibn Muslim ou Gingis Khan. Pays
des génies comme Ibn Sino (Avicenne) ou Imam Al Boukhariy fut au IX siècle un
centre brillant de civilisation. Quand les armés russes arrivent au XIX siècle Boukhara
comptait 360 mosquées et 101 madrassas (médréssée).
Mettant à la dispositon des touristes autour de 120 monument aujourd’hui,
Boukhara est une étape incontournable.
Son économie repose sur l’agriculture (coton, fruit, sériciculture), l’élévage (
mouton- karakoul, bovins), l’industrie légère (tannerie, filature, habillement) et
exploitation des richesses naturelles (l’Oural, la Russie centrale, est fournit par le gaz
naturel de Boukhara) . L’artisanat local (tapis, broderie, dinanderie) se developpe.
Environs de 260 000 habitant de différant étnies cohabitent en amitié à Boukhara.
Depuis 1938, Boukhara est le chef-lieu admisnistratif, centre économique et
culturel de la région de même nom. C’est la 4ème ville d’après la superficie et le
nombre d’habitants, précédée par Tachkent, Samarkand, Andijan. C’est également un
grand centre touristique.
Boukhara se trouve au sud-ouest de l’Ouzbékistan, en aval de la rivière de
Zérafchan. Elle voisine avec le désert KizilKoum au sud-ouest, la steppe de Karchi au
sud et la vallée de Zérafchan au nord-est. La ville se trouve à 606 km de Tachkent.
Les citadins boukhars sont d’origine ouzbèke, tadjike, juive, tatare, russe et
autres. Boukhara constitue l’une des plus anciennes et belles villes de l’Asie centrale
et l’un des trois légendaires centres de commerce du pays sur la Route de la Soie. Elle
est toujours reconnue être l’une des importantes cités intellectuelles et religieuses du
monde musulman en Orient. A cet effet elle était appelé Qoubbat-ul-Islam – La coupole
de l’Islam – et l’une des villes charif – nobles- musulmanes. Selon les données
archéologiques, la fondation de la ville remonte à la moitié du premier millénaire avant
notre ère. Les anciens écrits chinois parlent de Boukhara sous les noms de : An,Ansi,
Ango, Numi, Bukho, Boukhou, Boukhé, Boukhoualo, Foukho et Poukhoualo.
Les sources arabes citent la ville par les noms Noumidjkent (Ville d’argent),
Noumichkat, Moumichkar (Nouvelle fortéresse), Al Madina al- Soufriya (La ville de
cuivre), Madinat at-toujjor (La ville de marchands), Fakhira (Ville d’honneur).
D’après le poème épique « Chakhnamé », la ville fut fondée par Siyavouch, le
fils de Kaykovous. Ce dernier était l’un des rois légendaires de la dynastie Pichdak. Il
aurait dit qu’il a voulu créer cette ville pour ses nombreuses rivières, ses terres fertiles
et position propice sur la Route de la Soie. Selon la légende, Siyavouch avait été accusé
par sa belle-mère Soudabekh, d’avoir tenté de la séduire. Pour démontrer son innocence
le prince est passé par l’épreuve du feu d’où il serait sorti intact et s’est enfui au-delà
de l’Oxus (Amoudarya) à Touran. Le roi de Samarkand, Afrosiyab a marié Siyavouch
à sa fille Faranghis et a accordé aux jeunes mariés l’oasis de Boukhara comme territoire
vassal. Siyavouch y aurait fondé Ark, du persan « une citadelle » et une ville autour,
entourée de remparts. Quelques années plus tard, Siyavouch a été accusé du complot
d’essayer de renverser son beau-père du trône et de créer un pays unifié entre l’Iran et
le Touran. Afrosiyab y a cru et a exécuté Siyavouch devant Féranghis. Siyavouch a été
enterré devant l’entrée est de sa citadelle, à côté du marché au foin. En réponse
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Kaykovous a envoyé Rostam, le héros légendaire pour punir le Touran. Rostam a tué
Afrosiyabet emporté avec lui Kay Khosro, le fils de Siyavouch et Faranghis, en Perse.
Officiellement la ville de Boukhara a été fondée il y a 2500 ans, à partir de l’Ark.
On suppose que le terme Boukhara est dérivé d’un mot sanscrit Vikhara – le
temple – transformé en turco-mongol comme Boukhor. En réalité, Boukhara, en langue
des adorateurs du feu, les zoroastriens, signifie « la maison de science ou de la
sagesse». En chinois et ouyghour Boukhor signifie « l’endroit des idoles».
Une autre interprétation de la langue sogdienne, les mots Boukh et Oro signifient
« Dieu et Beauté » ou bien « La beauté de Dieu ». Dans sa longue histoire, pour décrire
Boukhara, on a utilisé des épithètes tels que « Sage Boukhara », « Heureuse Boukhara
», « Boukhara céleste », « Boukhara la noble », « La beauté de l’esprit », « La ville
mystérieuse » etc. La plus célèbre de toutes ces appréciations, c’est quand même «
Boukhoroi charif – Boukhara la Noble».
L’histoire réelle de la ville commence dès l’invasion arabe. La ville adopte
l’islam au VIIIes. et aux IX-Xess. Sous les Samanides, elle devient la capitale et vit
son âge d’or. Cette période s’est appelée dans l’histoire « La renaissance de l’Orient ».
Aux XI-XIIess, de l’époque Karakhanide la ville a hérité de ses trois magnifiques sites
et patrimoine national ouzbek: le Minaret Kalon, les Mosquées Namazgoh et Attari.
Au début du XIIIè s, Boukhara fut détruite par Gengis Khan. Aux XIVè et XVè
siècles, la ville connut le règne des Timourides. A partir du XVIès. et jusqu’à
l’instauration du pouvoir soviétique dans la région centrasiatique en 1920, elle fut la
capitale de différentes dynasties telles que les Chaybanides, les Achtarkhanides et les
Manghites.
Le splendide mausolée de Samanides est reconnu comme l’un des premiers en
son genre dans le monde musulman. La grandeur de l’ensemble Po-iKalon,
l’architecture de Chor Minor, unique en Asie centrale, le charme fascinant
denombreuses Médersas ne laissent personne indifférent. En outre, la ville est la patrie
de nombreux savants, écrivains, régents, poètes et soufis tels que Abou Khafiz Kabir,
Al Boukhari, Abou Ali ibn Sina (Avicenne), Narchakhi, Aboulkhalik Ghijdouvani,
Bokhovuddin Nakchbandi, Sayid Amir Koulol, Sayfoutdin Bokharzi etc.
Comme Samarkand, Boukhara est un grand centre touristique. En 1922, on a
créé le Musée-réserve d’Etat en plein air afin d’en conserver les traditions séculaires et
les richesses matérielles et spirituelles. La ville compte plus de 200 monuments
historiques dont 118 font partie du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. En
1997, on a célébré son 2500ème anniversaire. En 2001, Boukhara était proclamé « la
ville de la Paix » par l’UNESCO. La ville a une Université, deux Instituts (écoles
supérieures), plus de 10 lycées, plus de 50 écoles secondaires, le Musée d’Etat de
Boukhara, deux grands stades, trois parcs, deux théâtres .
Le Centre historique de Boukhara, situé sur la Route de la soie, remonte à plus
de deux mille ans. C’est un des meilleurs exemples de cités islamiques bien préservées
d’Asie centrale du Xe au XVIIe siècle, avec un tissu urbain qui est resté largement
intact.
Boukhara a longtemps été un centre économique et culturel important de l’Asie
centrale. L’ancienne cité perse a servi de centre majeur de la culture islamique durant
de nombreux siècles et est devenue un centre culturel majeur du Califat au VIIIe siècle.
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Cependant, l’importance réelle de Boukhara tient non pas à ses édifices pris
individuellement, mais plutôt à l’ensemble de son paysage urbain, démontrant le
niveau élevé et constant de l’urbanisme et de l’architecture inauguré par la dynastie
chaybanide.
L’exemple de Boukhara pour ce qui est du schéma urbain et des bâtiments a eu
une profonde influence sur l’évolution et l’urbanisme citadin d’une grande partie de
l’Asie centrale.
Boukhara est l’exemple le plus complet et le plus intact de ville médiévale d’Asie
centrale qui a, jusqu’à aujourd’hui, conservé son tissu urbain.
Toutefois, l’intégrité du bien est menacée par l’impact agressif de la salinité et
des eaux souterraines et par les termites qui causent une érosion des structures en bois.
Si l’on considère le Centre historique de Boukhara comme une entité complète
– exprimée par divers attributs, parmi lesquels le contexte urbain, la forme et la
conception, l’utilisation des matériaux et des techniques, les fonctions et la tradition –
il est possible de discerner certains facteurs qui pourraient avoir un impact défavorable
sur l’authenticité du bien, à savoir (i) le recul de l’utilisation des matériaux traditionnels
et des techniques de construction traditionnelles et l’introduction de nouveaux
matériaux de construction ainsi que de nouveaux détails architecturaux, l’insuffisance
de la documentation sur les principaux monuments et le tissu urbain, et les pressions
de l’urbanisation entraînant des conceptions inappropriées pour les nouvelles
constructions.
Relève du Ministère de la culture et des sports de la République d’Ouzbékistan
au niveau national et de l’Inspection régionale de Boukhara pour la protection et
l’utilisation des monuments du patrimoine culturel et des autorités locales au niveau
régional.
Dans le cadre de la protection du patrimoine culturel du centre historique de
Boukhara, le Conseil des ministres de la République d’Ouzbékistan a adopté un
programme d’Etat pour les activités complexes de recherche, de conservation et de
restauration des monuments du patrimoine culturel du centre historique de Boukhara
et leur adaptation aux besoins modernes pour la période 2010-2020. Les interventions
sont strictement réglementées afin de garantir l’intégrité et les éléments caractéristiques
des monuments. Durant la mise en œuvre du programme d’Etat, le suivi des
monuments sera assuré en permanence. Un plan de gestion, qui doit comprendre une
base de données informatisée, un plan directeur de conservation et de développement,
un système de suivi scientifique, un plan d’infrastructure, des principes directeurs de
conception et des directives et des règlements pour tous les services touristiques, est
nécessaire pour préserver la valeur universelle exceptionnelle du bien et équilibrer les
besoins du développement durable. Pour maintenir les conditions d’intégrité et
d’authenticité, il faut une stratégie de conservation détaillée, en particulier pour enlever
les couches culturelles construites à des époques ultérieures et abaisser la surface des
rues à leur niveau historique. Un autre aspect important est de renforcer les capacités
dans les techniques de construction traditionnelles. L’Institut de recherche scientifique
et de projets en urbanisme est en train d’élaborer un projet d’urbanisme détaillé du
centre historique de Boukhara qui traitera ces questions de manière plus approfondie.
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Il a été organisé par la région de Boukhara, l’office régional de la compagnie
aérienne nationale Uzbekturizm, la direction régionale de l’union des artisans
Hunarmand, en collaboration avec un groupe d’autres organisations, dans l’objectif de
promouvoir les métiers populaires et le tourisme, de concourir à l’élargissement de la
coopération des artisans.
Le festival a débuté par un spectacle théâtralisé des caravanes, « Caravane des
miracles », lors duquel des caravanes anciennes se dirigeaient du château d’Ark vers
l’ensemble Labi Hauz. Alors, à Labi Hauz, les représentants du corps diplomatique
accrédité dans le pays et des organisations internationales s’étaient rassemblés pour
inaugurer le festival.
Selon le chef de la direction régionale de l’union nationale des artisans
Hunarmand, Akbar Muhamedov, l’intérêt des artisans locaux et étrangers au festival
s’accroît d’année en année.
Après l’inauguration, une grande exposition-vente des produits de soie, des
épices et des préparations médicinales faites à partir de plantes a été organisée à Labi
Hauz et sur les terrains atténuant. Les maîtres bukhariotes de métiers, de la miniature,
de la bijouterie, de la broderie d’or, de la ciselure, de la tapisserie et de l’école de
céramique de Guijduvan, ont donné des master-classes.
Les groupes d’artistes folkloriques représentants les régions du pays ont présenté
leurs programmes : jeux sportifs, manifestations de lutte et concours des cuisiniers
Dans le cadre du festival, ont été projetés des films sur l’histoire de
l’Ouzbékistan, avec l’organisation d’une présentation des costumes nationaux.
Finalement, une conférence internationale a été consacrée au développement de la ville
de Boukhara comme un centre touristique international.
Dans l’ancienne Boukhara, située au carrefour de la Route de la Soie, les
sciences, les métiers et le commerce furent développés depuis des temps anciens. Des
caravanes provenant de coins divers du monde passèrent par la ville. Tapis, tissus de
soie, articles de bijouterie et de broderie d’or, fabriqués par les artisans de Boukhara,
ainsi que la céramique, furent demandés dans le monde entier. C’est ainsi que la ville
historique a contribué au renforcement des rapports économiques entre Orient et
Occident.
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