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La connaissance de plusieurs langues peut offrir de nouvelles perspectives sur le monde, des
possibilités accrues de contacts et une meilleure compréhension des différents modes de vie. Les
compétences en langues multiples augmentent également la capacité d’un individu à participer à
différents contextes sociaux et culturels et
à prendre part à des études et à une vie professionnelle
internationales
(Skolverket, 2019a [notre traduction, emphase ajoutée]).
La partie en emphase nous semble la plus proche d’une déclaration de finalité, compte tenu du
fait que les élèves peuvent choisir eux-mêmes la langue d’étude. Si la capacité des individus à
participer à différents contextes culturels est une fondation pour la cohésion sociale, cette
déclaration ne la vise pas de manière claire ou explicite, et semble trop vague pour inciter à
l’approche interculturelle. Toutefois, une partie de la section « Objectif du sujet » semble en
ligne avec
la compétence langagière générale
du CECR (dont l’objectif
est la CI,
selon notre
cadre théorique), citée dans la Figure 1 :
Grâce à l’enseignement, les étudiants doivent avoir la possibilité de développer des compétences de
communication globales. Cette capacité implique la compréhension de la langue parlée et écrite, la
capacité de s’exprimer et d’interagir avec les autres à l’oral et à l’écrit, et la capacité d’adapter sa
langue à différentes situations, objectifs et publics. La compétence communicative comprend
également la confiance linguistique et la capacité d’utiliser différentes stratégies pour soutenir la
communication et résoudre les problèmes lorsque les compétences linguistiques ne sont pas
suffisantes (Skolverket, 2019a [notre traduction]).
La déclaration ouvre la voie à une approche interculturelle en classe de langue et dans la
formation des enseignants. Cependant, la création de sens reste implicite et la section désigne
principalement la production et la réception linguistiques. En raison du temps d’enseignement
limité et de la priorité accordée à faire passer tous les élèves, des lignes directrices spécifiques
seront déterminantes pour la croyance centrale des enseignants et donc pour ce qu’ils font.
L’enseignement doit s’articuler autour des « matières familières aux élèves » et « de la vie
quotidienne, des modes de vie et des relations sociales dans différents contextes et domaines
où la langue est utilisée ». Ces lignes d’orientation semblent loin de viser l’interaction avec
l’altérité, et ne vise pas non plus des contextes des études ou d’une « vie professionnelle
internationale » qui est éventuellement la finalité de ce programme. Comme dans le CECR,
les activités communicatives sont regroupées en réception (écouter, lire), production (parler,
écrire) et interaction (converser), mais excluent la méditation. Les seules lignes directrices
pertinentes trouvées sont comme suit : a) « les formules de politesse et de courtoisie » ; b)
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« stratégies linguistiques pour comprendre et se faire comprendre lorsque la langue est
inadéquate, telles que la reformulation (...) les questions et les phrases et expressions
affirmatives » ; c) « stimuler l’intérêt des élèves pour les langues et les cultures ».
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