L’enseignement superieur et secondaire specialise de la republique d’ouzbekistan



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Bog'liq
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La causalité


Une autre difficulté de la métaphysique cartésienne tient à l'emploi de la causalité dans la preuve de l'existence de Dieu. En effet, un tel principe menace de dépasser l'idée même de Dieu, car ne faut-il pas en vertu du principe de causalité que Dieu ait également une cause ? Pour résoudre cette difficulté, Descartes distingue entre ce qui a une cause hors de soi (substance au sens large) et ce qui a sa cause en soi (la substance per se). Dès lors, on peut concevoir que Dieu est en quelque sorte sa propre cause (et Descartes insiste sur la nuance : « sit quodammodo sui causa, il est en quelque façon cause de soi »57). Le rapport de Dieu à lui-même est, pour ainsi dire, un rapport de cause à effet. Mais ce n'est là qu'une façon de parler, qu'il ne faut pas la prendre au pied de la lettre, au risque de tomber dans des contradictions. Descartes explique que cette manière de parler, par analogie avec la cause efficiente, est à la fois utile pour concevoir ce qui est en jeu et indispensable pour résoudre la question posée : elle permet en effet de mettre en terme à la régression à l'infini dans la recherche de la cause de mon existence.
On nomme communément causa sui ce rapport de causalité exclusivement propre à l'être suprême. Ce rapport s'explique, selon Descartes, par l'idée de toute-puissance : la puissance infinie de Dieu lui permet d'exister par lui-même. Descartes opère ainsi la synthèse entre la notion de substance et celle de cause de soi-même.
L'objection classique (formulée par Antoine Arnauld) contre cette idée de la substance est que l'on ne peut donner ce que l'on n'a pas : la cause précède l'effet, et il faut donc que Dieu existât déjà avant que d'être son propre… effet ! On voit que cette idée implique également que l'on distingue en Dieu passé, présent et futur, et que l'on y associe d'abord la simple possibilité de l'existence, ce qui serait une imperfection de son être.
La réponse de Descartes est que l'on ne peut pas ne pas appliquer le principe de causalité à Dieu, au moins à titre de demande : « Il n’y a aucune chose existante de laquelle on ne puisse demander quelle est la cause pourquoi elle existe. Cela en effet peut être demandé de Dieu même, non qu'il ait besoin d'aucune cause pour exister, mais parce que l'immensité même de sa nature est la cause ou la raison pour laquelle il n'a besoin d'aucune cause pour exister58. » Mais cette causalité, dans le cas de Dieu, ne peut être conçue par nous que par analogie, car nos facultés sont trop imparfaites pour le comprendre (on peut concevoir clairement Dieu comme cause de soi, sans pour autant le comprendre). Il suit de la limitation de notre entendement que nous concevons que seul Dieu peut être conçu comme la cause de Dieu, car autrement il serait l'effet d'un autre être et ne serait pas infini.
Pour ce qui est de la relation de temps qu'implique la causalité, elle n'est pas valable pour Dieu : Dieu est éternel et immuable. Mais surtout, Descartes explique qu'une cause est toujours contemporaine de son effet, car elle n'est cause qu'au moment où elle le produit.
Une dernière difficulté qui a été soulevée contre le système cartésien est que l'on ne comprend pas comment, d'un être absolument parfait sous tous rapports, ont pu naître des êtres finis et donc aussi partiellement imparfaits. Le fond de toute chose est parfait, et cependant l'imperfection subsiste dans ces choses. Pour Descartes, cette objection ne tient pas compte du fait que toute finitude n'est qu'une limitation, une négation : un néant d'être. Il y a là une théodicée implicite : les choses créées sont nécessairement finies, et leur finitude est néanmoins une source de perfection pour le monde si nous le considérons dans son ensemble.

3.Les Principes de la philosophie (1644)


Descartes établit une classification des connaissances en comparant la connaissance à un arbre :
« Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale, j’entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui, présupposant une entière connaissance des autres sciences, est le dernier degré de la sagesse. Or comme ce n’est pas des racines, ni du tronc des arbres, qu’on cueille les fruits, mais seulement des extrémités de leurs branches, ainsi la principale utilité de la philosophie dépend de celles de ses parties qu’on ne peut apprendre que les dernières. »

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