INTRODUCTION………………………………………….……..………..……..3
CHAPITRE I. ACCENTUATION ET NIVEAUX DE CONSTITUANCE EN FRANÇAIS : EN JEUX PHONOLOGIQUES ET PSYCHOLINGUISTIQUES
1.1 Statut de l’accentuation et niveaux de constituance en français…………5 1.2 Mplications pour la phonologie prosodique et les modèles de compréhension de la parole …………………………………………………………………….......8
CHAPITRE II. ACCENTUATION, INTONATION ET MORPHOSYNTAXE
2.1 Regles d'accentuation ……………….……..…………..………………….…11
2.2 L'approche morphologique de l'accentuation ……………………….…….15
2.3 Formation des groupes intonatifs………..………………………………….21
CONCLUSION…………………...……………………………..….……………31
BIBLIOGRAPHIE………………..………………………..…...……………….32
INTRODUCTION
Dans les pages qui suivent nous décrivons les règles d'accentuation du français. Ces règles indiquent, dans la chaîne syllabique d'un énoncé quelconque, les endroits où l'accentuation est possible, et ceux où elle ne l'est pas. L'accentuation facultative peut être décrite à l'aide de trois règles simples de nature morphologique, syntaxique et phonotactique, respectivement. Après avoir fixé ainsi le cadre des schèmes
accentuels possibles, nous étudions ensuite la question épineuse de la congruence entre les structures intonative et syntaxique. La réponse à laquelle nous aboutissons stipule le lien entre deux types d'organisation: d'un côté, le regroupement intonatif (qui résulte des contours accompagnant les syllabes accentuées), et de l'autre côté, les relations syntaxiques (exprimées dans le cadre de la grammaire de
valence). La question de la congruence ne peut donc pas être réglée au seul niveau de l'accentuation, mais dépend en outre de la configuration des contours.
Nous précisons l'objet de l'étude à l'aide d'un premier exemple. A l'intérieur de l'extrait suivant (1), on peut opposer deux parties très similaires sur le plan syntaxique comme sur le plan phonétique, où le nombre de syllabes accentuées est cependant très différent: il y en a quatre pour vous aviez pris des cours de sténodactylo, mais seulement une dans je n'ai pas pris des cours de sténodactylo. Bien sûr, cet extrait ne fournit que deux des schèmes intonatifs possibles pour cette chaîne linéaire. (Dans la transcription donnée en (1) les syllables accentuées sont indiquées par un accent aigu, dans le cas de syllables saillantes sur le plan de la sonorité, ou par un accent grave, dans le cas d'une accentuation moins nette. Les symboles de la notation intonative seront expliqués plus loin).
La question qui nous occupe ici est de savoir si, et comment, on peut rendre compte de ces différences. Ceci revient à poser les questions suivantes: comment peut-on prédire les formes qui sont possibles (pourquoi certaines formes sont-elles acceptables alors que d'autres ne le sont pas), et comment expliquer l'effet de sens lié à l'emploi de ces formes différentes. Avant d'aborder ces questions, d'abord quelques points d'ordre méthodologique. L'introspection fournirait des degrès d'accentuation relative qui permettraient de classer les unes par rapport aux autres les syllables accentuées dans un énoncé. La pratique de la transcription intonative de corpus parlés montre combien le jugement sur l'accentuation est
variable. Ceci est particulièrement vrai de la proéminence due à l'intensité, au relief sonore. Dans une expérience sur la perception de l'accentuation (Mertens [1991]) nous avons en outre observé que la proéminence sonore des syllabes accentuées interagit avec d'autres propriétés prosodiques: dans la mesure où l'accentuation est déjà indiquée par une variation mélodique intrasyllabique, par un niveau
de hauteur particulier ou par un allongement, l'apport de l'intensité devient redondant et disparaîtra effectivement dans bien des cas. (La complémentarité des traits intonatifs est explicitée plus en détail dans Mertens [1992].) Pour ces raisons, l'introspection comporte un risqué d'artefact trop important.
Do'stlaringiz bilan baham: |